Lise Ménage : « Je n'ai pas hésité »

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

Double médaillée sur les Championnats de France pendant ses années Juniors, Lise Ménage a enfin réussi à décrocher le maillot bleu-blanc-rouge. Chez les Espoirs, pour sa deuxième année dans la catégorie, la Bretonne s'est facilité la tâche en sortant avec deux autres concurrentes très tôt dans la course. Accompagnée par Clémence Latimier et Heidi Gaugain, les trois se sont joué la victoire. Et au sprint, c'est presque comme une évidence que Lise Ménage a réglé l'affaire (voir classement). L'habituelle sociétaire de Cofidis a confié sa joie au micro de DirectVelo.

DirectVelo : Tu portes enfin ce maillot !
Lise Ménage : Enfin j'ai ce maillot sur route ! J'avais fait pas mal de podiums dans mes années Juniors. J'avais envie de le gagner, je ne m'y attendais pas forcément pour aujourd'hui particulièrement. Mais je me suis levée confiante. La 3e place du chrono m'a mise en confiance. Je voulais ramener un deuxième maillot à la maison après celui d'Océ (Mahé). Je savais que j'avais besoin de prendre un peu d'avance et c'est ce que j'ai fait.

Quelqu'un te chambrait en disant que tu avais fait un pronostic où tu ne t'incluais pas...
J'étais décidée à essayer de gagner, mais je savais que sur le papier il y avait des filles qui passaient bien mieux la bosse que moi. Selon la configuration j'aurais pu ne pas du tout gagner.

Tu as donc anticipé...
J'ai vu que les filles qui partaient étaient fortes et que ça pouvait aller loin, donc je n'ai pas hésité. Ce n'était pas le plan. J'étais plutôt protégée pour un deuxième temps. Mais au briefing on avait coché Clémence Latimier dans les filles à suivre. Quand je l'ai vue, je n'ai pas hésité. En plus j'étais bien placée, j'étais là, je n'allais pas retourner derrière (rires).

« J'AI PU PROFITER »

Une fois dans ce groupe de trois, tu as commencé à voir le succès se dessiner ?
J'avais peur que les poursuivantes rentrent. Sur un circuit comme ça, une minute peut très vite se boucher. Je n'étais pas confiante très tôt, j'ai commencé à y croire à deux tours de l'arrivée. Je suis restée vigilante car je savais que Clémence allait essayer de m'attaquer dans la bosse. Au sprint, je savais qu'après 80 bornes d'échappée tout pouvait arriver. J'étais confiante mais je prêtais quand même attention.

Qu'est-ce qu'il s'est passé dans ta tête dans les derniers mètres ?
Je me suis dit "quand est-ce qu'elles vont lancer le sprint" (rires). J'attendais qu'elles lancent mais elle n'ont pas vraiment réussi. Donc je me suis dit que c'était à moi. J'ai pu profiter en levant les bras.

Comment se passe ta découverte du haut niveau ?
C'est un autre monde chez les pros. Mon début de saison a été compliqué. J'ai fait des courses WorldTour, qui sont très dures. Je ne les ai pas finies pour la plupart. Ça montre le fossé qu'il y a. Là j'ai eu trois semaines sans courses, j'ai pu me reposer physiquement et mentalement pour repartir sur de bonnes bases et là je pense que la deuxième partie va être meilleure.

Tu as douté de tes qualités ?
Ça fait forcément un peu douter. Mais c'est ce doute qui permet de travailler plus pour atteindre ses objectifs. Il y a le Tour de Bretagne dans dix jours. Ensuite ce n'est pas fixe. Il y aura les Championnats de France à Saint-Martin-de-Landelles mais j'aurai d'autres courses entre temps. Au Tour de Bretagne je veux faire de belles choses car Cofidis a eu deux victoires là-bas l'an dernier. En plus c'est à la maison. Maintenant le compteur est débloqué pour l'équipe avec Hannah Ludwig et Benjamin Thomas, le même jour. Ça y est, on part sur une bonne dynamique en espérant que ça continue.



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