Alan Villemin : « C'était un cafouillage monstre »
Dans la dernière ligne droite de Bodilis, Alan Villemin a lâché les chevaux pour remporter la deuxième étape de l'Essor Breton. "Je suis meilleur en sprint long", glisse à DirectVelo le sociétaire du Paris Cycliste Olympique. C'est même, à 24 ans, sa première victoire en Elite. "Je tournais autour, je me suis fait reprendre plusieurs fois au kilomètre ces derniers temps et j'ai encore failli me faire reprendre". Mais ce samedi après-midi, il a pu lever les bras avant la ligne (voir classement).
Alan Villemin a devancé son compagnon d'échappée Alessio Cialone. Les deux coureurs d'Ile-de-France se connaissent bien. "Avec Alessio, on s'entraîne parfois ensemble l'hiver. C'est un bon rouleur, je savais qu'on pouvait aller très loin ensemble". La compagnie du coureur du Vendée U était donc un atout. "On s'est entendu pour tout jouer dans la dernière ligne droite pour voir qui est le plus fort, c'était trop serré pour se regarder, indique le vainqueur. Si ça se faisait à la pédale ça me convenait bien, moins au sprint car je ne frotte pas très bien et ça s'est fait à l'usure".
Mais pour être devant, le 3e des Plages Vendéennes à Montaigu a dû colmater les brèches plus d'une fois et recoller les morceaux du puzzle dans une étape décousue. "Dans la première échappée de 14, on n'avait personne, on a roulé pour ramener le peloton, il y a eu encore une deuxième cassure avant une bosse où je n'étais pas. C'était un cafouillage monstre". Alan Villemin va retrouver la tête sur le circuit final après avoir pris place dans une contre-attaque. "On ressort de l'échappée avec Alessio". Il reste alors moins de 30 kilomètres pour aller au bout. Cette victoire à l'Essor Breton récompense l'investissement du 5e du Circuit de la Vallée de la Loire. "J'avais coché cette course par étapes, j'ai perdu du poids pour me préparer". En revanche, il ne se fait pas d'illusions pour garder son maillot blanc jusqu'à lundi soir. "Je pense que je ne vais pas passer".