Romain Grégoire reste sur sa faim de la veille. Alors que l'étape était plutôt favorable à son profil de puncheur, le coureur de la Groupama-FDJ a dû se contenter d'un fond de Top 10 au Col de la Loge (voir classement). "C'était plus au placement qu'à la jambe, je suis un peu en second rideau sur le classement donc ce n'est pas vraiment ce que je cherchais. Je n'ai pas réussi à conclure le boulot alors j'étais vraiment déçu", raconte-t-il ce matin, au départ de Celles-sur-Durolle. Pourtant, le scénario de la veille était prévisible selon lui. "Je n'étais pas vraiment surpris, on savait qu'une échappée pouvait avoir de bonnes chances. Et avec un garçon comme Bruno Armirail ça envoie fort".

D'ailleurs, Romain Grégoire s'est même dit à un moment qu'il n'aurait pas l'occasion de jouer la victoire. "Quand j'ai vu qu'il y avait cinq minutes d'avance pour l'échappée, je me suis dit qu'on était mal barré". Alors la Groupama-FDJ n'a pas lésiné sur les efforts. "On a rectifié le tir au dernier moment, heureusement qu'on est venu aider avec Clément (Russo) et Quentin (Pacher) qui ont fait un gros tempo". Le second cité a d'ailleurs longtemps pris la barre pour durcir la course. "C'était exactement ce qu'il fallait, mettre un grand coup de vis pour éliminer les principaux sprinteurs comme (Mads) Pedersen qui pouvaient passer. Mais c'était à moi de mieux courir dans le final". 

La bonne volonté n'a pas suffi à faire craquer un coureur comme Magnus Cort Nielsen, qui s'est imposé sans problème (voir classement). "Il y avait encore pas mal de bons puncheurs comme Magnus Cort, c'était un peu trop pour moi, je n'ai pas réussi à les battre". Romain Grégoire a au moins trouvé des réponses intéressantes sur sa condition. "Je me suis senti plutôt bien hier donc c'est de bon augure par rapport aux stages passés, mais aussi pour les courses qui arrivent dont le Tour". Match retour ce mardi, sur un parcours assez proche de celui de lundi avec une arrivée aux Estables. "C'est peut-être un peu plus dur à l'arrivée mais le scénario global sera possiblement un peu le même qu'hier. Avec une étape usante toute la journée et 30-40 coureurs qui pourraient la jouer au sprint. C'est le dernier jour important pour moi. Après, ce sera plus pour les grimpeurs". Et donc pour David Gaudu au sein de sa formation.