Loris Coss : « Elle est enfin là ! »

Crédit photo Nicolas GACHET / DirectVelo

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Voilà un succès qu'il n'est pas près d'oublier. Parce que c'est son premier en Élites, déjà, et même son premier depuis les Cadets ! Mais aussi parce qu'il n'y en aura sûrement pas beaucoup d'autres. En effet, Loris Coss a décidé de mettre un terme à sa carrière cycliste à la fin de l'exercice annuel actuel. Sa victoire, ce vendredi, lors de l'étape inaugurale du Tour du Pays Roannais (voir classement), devant son père et ses grand-parents, qui l'ont accompagné sur le podium protocolaire après l'arrivée, restera ainsi pour toujours gravée dans sa mémoire. Entretien avec le sociétaire de Charvieu-Chavagneux IC, premier maillot jaune du TPR 2024. 

DirectVelo : Que représente cette victoire pour toi ?
Loris Coss : Elle fait plaisir. Ça fait un moment qu’on me demande de gagner des courses, sans que je ne réussisse à le faire. Cette fois-ci, elle est enfin là ! J’espère que ça va en débloquer d’autres. Mais dans tous les cas, j’aurai gagné en Élites. J’ai toujours été un mec qui aime travailler pour les autres plus que pour moi. L’année dernière, j’ai commencé à jouer ma carte car l’équipe insistait pour que ce soit le cas. Et cette année, mes DS voulaient vraiment que je gagne une course. J’ai eu du mal jusque-là. Sur la première partie de saison, je n’ai jamais connu une si mauvaise année. J’ai été malade, j’ai eu plein de soucis physiques… J’ai raté l’Alpes Isère Tour, qui me tient plus que tout à cœur. C’était dur. Mais la roue est en train de tourner.

Dans quel état d’esprit es-tu arrivé à Roanne ?
Affûté, en espérant faire le mieux possible sur les trois étapes. Je pensais à cette journée car j’ai toujours bien marché sur les critos. Je savais que ça pouvait me convenir. Demain (samedi), ce sera un peu dur pour moi, je pensais plutôt à l’étape de dimanche. Mais maintenant que j’ai un maillot de leader, il va falloir que je me batte pour le défendre. Je n’ai jamais eu un maillot de leader, ce sera la première fois. J’ai hâte de porter le maillot. Bon, j’aurais préféré le défendre sur une étape qui n’arrive pas en bosse. Je vais me battre mais pour le garder, ça risque d’être un peu dur…

« POUR GAGNER, JE DEVAIS RUSER »

Revenons à la course du jour : comment as-tu construit ce succès dans le dernier kilomètre ?
Je m’attendais à ce que ce soit Bim Bam Boom toute la course mais ça n’a pas été le cas. Ce n’était pas dur dans les roues alors je me suis dit que ça allait limite être dangereux dans le final. J’étais inquiet. Je ne voulais pas tomber ou prendre de risques. Mais finalement, ça a été. L’AC Bisontine puis le CC Etupes ont roulé. Romain Arcangeli et Julien Azile Lozach ont fait un boulot de fou pour moi dans le final. Ils ont fait exactement ce qu’il fallait. Je suis passé en tête aux 150 mètres et j’ai réussi. Pour gagner, je devais ruser et c’est ce que j’ai réussi à faire aujourd’hui.

Qu’espères-tu de la seconde partie de saison ?
On devrait courir en Belgique mi-juillet, au Province Tour. J’ai bien envie d’y aller. Puis on sera au Tour de Guadeloupe au mois d’août, ce sera une belle découverte. Il y aura ensuite les derniers gros rendez-vous, la Côte d’Or et la dernière manche de Coupe de France… La fin de saison sera vite là. Et la fin tout court car je compte arrêter à la fin de l’année. Je sais que je l’avais déjà dit à tout le monde l’an dernier. Je le redis cette fois-ci (sourire). Je serai en alternance en entreprise alors il sera compliqué de faire du vélo. Si ça se trouve, on me reverra sur des courses mais normalement, ce sera terminé à la fin de l’année. C’est donc d’autant mieux de gagner ici, en famille. C’était un plaisir que mon père et mes grand-parents soient là pour me voir gagner. J’ai beaucoup de chance de les avoir. C’était un plaisir qu’ils me voient gagner. Il manque ma mère mais elle est heureuse depuis son canapé (sourire). De mon côté, je vais avoir besoin de retrouver un peu de calme pour réaliser mais je vois que beaucoup d’adversaires viennent me féliciter et sont contents pour moi, c’est cool.

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