Non, Martina Alzini n’a pas remporté la deuxième étape du Tour de France. Et pourtant, c’était tout comme derrière la ligne d’arrivée tracée dans les rues de Rotterdam. L’Italienne a décroché une 9e place qui signifie beaucoup pour elle. “Pour moi, un Top 10 sur le Tour de France, c’est comme une victoire ! Face à cette concurrence là au sprint, c’est très bien”, s'exclame-t-elle, les larmes aux yeux et le sourire jusqu'aux oreilles. Pas gênée par la chute qui a coupé le peloton en deux dans le final, la sprinteuse de la formation Cofidis a bien manoeuvré. “J’étais totalement à bloc sur la fin, je me suis dit qu’il fallait sprinter comme si c’était pour la gagne, comme si c’était pour la dernière fois de ma vie”.

Euphorique après la ligne, l’athlète de 27 ans a connu beaucoup de fortes émotions ces derniers jours. “Je sors d’une semaine très éprouvante émotionnellement, avec la joie du titre olympique de Ben (Martina Alzini est la compagne de Benjamin Thomas, NDLR), les médailles de mes amies italiennes sur la piste, la déception personnelle de n’avoir été que remplaçante pour la poursuite par équipes… C’était beaucoup”, concède celle qui vient en effet de participer aux Jeux de Paris et qui enchaîne directement avec le Tour de France. “C’est mon plus gros résultat de la saison, c’est la preuve que je suis en forme. J’ai tout fait pour être au top au moment des J.O. Le chapitre est fermé, j’en ouvre un autre sur ce Tour avec toujours la même forme”.

Auprès de DirectVelo, Martina Alzini tient à remercier chaleureusement équipières et staff. “J’ai trouvé ma deuxième famille ici chez Cofidis. Je suis fière de l’équipe. Victoire (Berteau) et Sarah (Roy) m’ont beaucoup aidée dans le final. C’est aussi grâce à nos directeurs sportifs Mélanie (Briot) et Arthur (Quillec). J’hésitais à venir ici, à faire l’enchaînement Jeux et Tour… J’avais peur de ne pas y arriver. Mais ils ont cru en moi. Et je leur ai donné raison avec ce Top 10 qui signifie beaucoup”.