Emiel Verstrynge : « Je suis très déçu »
Emiel Verstrynge était en pleurs à l’arrivée de la cinquième étape du Tour de l’Avenir à Condove. “Je suis très déçu, je passe si proche de la victoire au sprint... (voir classement). Peut-être qu’un jour, je serai content avec ce résultat, mais pour le moment, c’est juste de la « merde »“, regrette au micro de DirectVelo le Belge de 22 ans, inconsolable après l'arrivée, et qui a dû être consolé par son staff pour reprendre ses esprits et relativiser cet échec.
L’habituel sociétaire d’Alpecin-Deceuninck DT était présent dans le bon coup d’une vingtaine de concurrents parti après le premier GPM, la côte de Saint-André. "Notre tactique était de placer des gars à l’avant. Au début, on avait Emiel et Aaron (Dockx) devant. Puis, on attendait que Jarno (Widar) comble l’écart, mais il n’avait pas les jambes. On a donc pris la décision de jouer l’étape avec Emiel", confie son directeur sportif, Sven Vanthourenhout. "On voulait avoir des gars à l’avant et peut-être que Jarno puisse nous rejoindre. Tout était parfait, on était deux dans le premier gros coup et comme Jarno était derrière, je n’avais pas à rouler. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé pour Jarno. S’il n’avait pas les jambes, c’est le sport", corrobore Emiel Verstrynge, qui ignorait complètement que son leader avait perdu les pédales à l'arrière, demandant même durant l'interview où son leader avait fini et ce qui lui était arrivé.
Dans le Mont-Cenis, Darren van Bekkum a imprimé un gros tempo pour son leader Tijmen Graat et le groupe de tête s’est réduit à huit unités. Emiel Verstrynge a tenu le coup, pendant que Jarno Widar sombrait plusieurs minutes derrière lui. "Je savais que je pouvais bien grimper. Ce matin, j’ai regardé le roadbook et je savais que le final me correspondait. Lors de la précédente étape, j’ai perdu du temps mais j’ai économisé de l’énergie". Cependant, il n’a donc pas pu conclure et a été battu par l’Italien Florian Samuel Kajamini. "J’espérais avoir une chance cette semaine, elle s'est présentée ici. C'était aujourd'hui, mais je n’ai pas pu la saisir".