Victor Papon tire le premier

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

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Vitor Papon renoue avec la victoire. “Ça fait du bien car je l’attendais depuis un petit moment. Depuis trop longtemps à mon goût”, sourit-il auprès de DirectVelo. Le sociétaire du PCO l’a emporté dans un sprint à cinq, ce vendredi, lors de l’étape inaugurale des 3 Jours de Cherbourg (voir classement). Sur cette étape de 162 km, il a fallu patienter longtemps pour que la bonne échappée ne s’en aille. “Il y avait pas mal de vent. Je connaissais les routes pour avoir déjà couru ici l’an dernier. Je savais que ce n’était jamais fini sur cette course. Ça peut rentrer à tout moment mais il ne faut pas louper la bonne. Il y a eu beaucoup de mouvements de course, c’était un beau chantier”.

La première véritable échappée de la journée était composée de trois costauds : Adrien Garel, Tom Mainguenaud et Florian Rapiteau. Un groupe intéressant sur le papier mais trop peu fourni pour espérer tenir tête longtemps au paquet. “Puis c’est ressorti à 26 mecs ! On n’avait qu’Elyes (Plenel-Jobard) devant. Il marche fort en ce moment mais un seul représentant sur 26, ça n’allait pas”. Fort heureusement pour les Parisiens, tout est rentré dans l’ordre. Puis Victor Papon a donc senti la bonne pour se retrouver dans un groupe de 10 + 3 qui font 13. Avant que tout ce beau monde ne s’explique dans la dernière bosse, à trois bornes de la ligne d’arrivée tracée à Bricquebec. “Ludovic Morice a imposé un gros tempo dans la bosse. On est sorti tous les deux en revenant sur Yohann Simon, qui avait un peu anticipé”. Et c’est finalement un quintette qui s’est disputé au sprint l’étape et le premier maillot de leader.

“Il y avait un coureur étranger que je ne connaissais pas (Brem Deman, NDLR) mais j’avais de toute façon ciblé Jocelyn Baguelin que je sais très rapide”, explique Victor Papon. L’athlète de 23 ans parvient à déborder son principal rival dans les trente derniers mètres pour l’emporter. “Cherbourg, c’est une belle course du calendrier de fin de saison, ça fait vraiment plaisir de gagner ici”. Mais l’appétit vient en mangeant et Victor Papon ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. “Il y a un maillot à défendre et à honorer maintenant”. Comment imagine-t-il les deux dernières journées de compétition dans le Cotentin ? “Il devrait y avoir beaucoup de vent demain alors on va se méfier des bordures. Mais je ne suis pas certain qu’il se passe grand-chose pour le général. La grosse étape, ce sera dimanche, avec cette bosse de 1,3 km à 8% dans le final. Beaucoup de mecs restent dans le jeu pour la victoire finale, il ne faudra pas se louper”. Sur une course qui s’annonce très ouverte et mouvementée, Victor Papon a tiré le premier. Tâche à lui et ses coéquipiers désormais de parvenir à contrôler la situation ces 48 prochaines heures, et ce ne sera pas chose aisée. 

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