Arthur Vichot (FDJ) a remporté ce dimanche le Tour du Doubs (1.1), 12e manche de la Coupe de France-PMU disputée sur 194,5 km entre Morteau et Pontarlier. Il devance Romain Hardy (Bretagne-Schuller) et Julien Berard (AG2R-La Mondiale). Arthur Vichot succède au palmarès de la course à Jérôme Coppel. Tony Gallopin (Cofidis) reste leader de la Coupe de France-PMU. Retrouvez-ci-dessous les réactions des principaux protagonistes.

Arthur Vichot (FDJ)
Vainqueur du Tour du Doubs et 8e de la Coupe de France
« Je ne me sentais pas super bien au début de la journée. Mais au fur et à mesure, les jambes se sont débloquées. La FDJ n’était pas représentée à l’avant donc nous avons mené la chasse. dans le peloton. Cependant, nous n’étions pas aidés par d’autres équipes, alors nous en avons eu un peu marre dans la vallée d’Ornans. Déjà à la Classic de l’Indre, nous avions tout assumé. Les Europcar nous ont ensuite un peu relayés jusqu’au 2e Grand Prix de la Montagne. Nous étions encore 7 coureurs de l’équipe au sommet du 2e GPM. Chacun a notre tour, nous sommes allés dans les différents coups. Finalement, c’est moi qui suis tombé dans la bonne, mais ça aurait très bien pu être un de mes coéquipiers. Comme je dis, la chance sourit aux opportunistes. Maxime Médérel (BigMat-Auber 93) et Julien Bérard (AG2R-La Mondiale) se trouvaient déjà devant en fait et je suis revenu sur eux. Derrière, ça a été rideau. Au pied de la dernière bosse, nous possédions encore 40 secondes d’avance. J’ai tout donné dans cette dernière montée et je suis parti au bout d’un kilomètre d’ascension. Je savais que Julien Bérard (AG2R-La Mondiale) étaient bon descendeur sous la pluie, alors je voulais à tout prix le distancer. Dans la descente, j’ai géré mon avance. Et je faisais attention car j’ai chuté dans une descente à Paris-Nice et depuis, je prends moins de risques.
Je suis bien sûr très content de cette victoire. En plus, elle a une saveur particulière car je n’habite pas très loin. Je connaissais très bien les routes dans la première partie de la course. Un peu moins sur la fin. Je n’avais jamais monté le Larmont par exemple. Je viens plutôt ici dans le Haut-Doubs pour le ski l’hiver. Qui plus est, j’étais sorti fatigué physiquement et moralement du Tour de France. L’après-Tour a été un peu dur à gérer. La motivation l’a emporté et le groupe me tire vers le haut. Avec deux victoires cette saison (Boucles du Sud Ardèche, NDLR) et cette participation au Tour, le contrat est bien rempli pour cette saison. Demain, je vais partir sans pression pour les deux courses WorldTour au Canada. »

Romain Hardy (Bretagne-Schuller)
2e du Tour du Doubs et 5e de la Coupe de France
« Derrière Arthur Vichot (FDJ), Maxime Médérel (BigMat-Auber 93) et Julien Bérard (AG2R-La Mondiale), les Saur-Sojasun et les Europcar ont roulé. Au pied de la montée du Larmont, tout le monde s’est un peu regardé. J’ai essayé de grimper à ma main. L’allure s’est clairement accélérée dans le dernier kilomètre, c’est monté par à-coups en fait. Ensuite, j’ai effectué la descente à bloc malgré la pluie tout en essayant de rester sur le vélo. Malgré tout, nous n’avons pas pu revenir sur Arthur Vichot (FDJ), il était vraiment fort. J’ai lancé mon sprint quand j’ai vu la pancarte des 250-200 derniers mètres. Je suis satisfait de cette 2e place, surtout que le mois d’août n’a pas été top pour moi. Certes, je me replace au classement de la Coupe de France, mais l’objectif est plus le classement par équipe que l’individuel. »

Julien Bérard (AG2R-La Mondiale)
3e du Tour du Doubs
« A 60 kilomètres de l’arrivée, ça n’a cessé d’attaquer. J’essayais d’être toujours devant dans les différents groupes de 6-8 coureurs pour représenter l’équipe. Puis, il y a eu un gros regroupement général et nous sommes partis comme ça sur plat avec Maxime Médérel (BigMat-Auber 93) et Arthur Vichot (FDJ). Tous les deux étaient vraiment costauds. J’étais vraiment devant pour assurer une présence d’AG2R-La Mondiale. Quand Arthur Vichot a attaqué, je n’ai pas pu y aller. Je suis resté dans la roue à Maxime Médérel (BigMat-Auber 93). Les premiers coureurs du peloton nous ont rattrapés en haut de la montée du Larmont. Je pensais que ça allait revenir plus tôt. J’étais un peu derrière quand ils sont rentrés. Ensuite, ça a recassé dans la descente et je suis remonté. Anthony Geslin et Mathieu Ladagnous (FDJ) ont emmené dans le dernier kilomètre. Puis, ça s’est un peu regardé et Romain Hardy (Bretagne-Schuller) a attaqué à environ 300 mètres de l’arrivée. J’ai essayé d’y aller mais je n’ai pas pu le rattraper. Bien sûr, je suis content de cette 3e place mais je suis en même temps déçu car l’équipe et moi-même, nous cherchons à gagner. Je pense d’ailleurs que nous étions les plus forts aujourd’hui avec la FDJ. Le week-end prochain, je serai en Belgique. »

Tony Gallopin (Cofidis)
9e du Tour du Doubs et leader de la Coupe de France
« Aujourd’hui, l’équipe a réalisé un super boulot. Ils ont bien roulé pour rentrer sur un petit groupe qui s’était échappé avec Sylvain Georges (BigMat-Auber 93) et Anthony Delaplace (Saur-Sojasun). Après, nous avons laissé partir Vichot, Médérel et Bérard, vu qu’ils ne représentaient pas un danger pour la Coupe de France. Dans la dernière montée, c’était la guerre. Nous étions encore une quinzaine de coureurs environ à basculer au sommet du Larmont. Le groupe s’est ensuite cassé de partout dans la descente. De mon côté, je n’ai pris aucun risque. Il reste encore de belles courses d’ici la fin de la saison. Je m’en sors bien au final car je ramène 10 points pour la Coupe de France. C’est toujours ça de pris. Il faudra voir maintenant comment Romain Feillu (Vacansoleil-DCM) revient. Il n’y aura plus que lui à surveiller. Le week-end prochain, je serai sur les deux courses du WorldTour au Canada et c’est encore plus important pour moi que la prochaine manche à Isbergues. »

Anthony Colin (Roubaix-Lille Métropole)
Echappé durant la course et vainqueur du classement de la montagne
« Je suis parti en contre avec Marsh Cooper (Kelly Benefits). Il n’était pas très fringant et heureusement que Romain Bacon (BigMat-Auber 93), Gaël Malacarne (Bretagne-Schuller) et Toms Skujins (La Pomme Marseille) nous ont attendus dans le premier Grand Prix de la Montagne que j’ai remporté d’ailleurs. Nous avons pris jusqu’à 4 minutes d’avance. Dans le 2e GPM, si nous avions basculé avec 2 minutes d’avance et avec seulement quelques coureurs qui seraient revenus de l’arrière, nous aurions peut-être pu espérer quelque chose. Malheureusement, ça n’a pas vraiment bataillé et le peloton est revenu juste après. J’ai juste eu le temps de disputer le sprint au sommet de la côte. Une fois repris, j’ai fini à mon rythme. Je me sens bien en ce moment. Des courses importantes pour le club et pour moi-même vont suivre dans le nord de la France. J’espère que ça va me réussir. »

Toms Skujins (La Pomme Marseille)
Echappé durant la course et vainqueur des points chauds
« Au début de la journée, je me sentais bien et j’ai décidé de prendre l’échappée. Je préfère un temps comme celui-ci avec de la pluie que de la chaleur. J’ai remporté tous les points chauds. Quant au classement de la montagne, il y avait plus de monde qui le disputait donc c’était plus dur. Nous avons donné tout ce que nous pouvions dans l’échappée. Je savais que nous avions très peu de chances d’aller au bout. Normalement, dans trois semaines, je serai aux Championnats du Monde Espoirs et je ne retournerai donc pas au Tour du Gévaudan où j’aivais terminé 5e l’an dernier. »

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