Michaël Szkolnik (US Montauban 82) ne gardera pas un souvenir impérissable de ses deux dernières saisons. 2011, sa seconde sous le maillot de l'Entente Sud Gascogne, avait pourtant bien commencé. L'hiver, au cours duquel il avait revêtu un énième maillot régional en cyclo-cross, à peine fini, il avait de suite enchaîné avec la route. Dès la fin février il profitait de sa bonne préparation pour s'adjuger le Prix Pierre Pinel à Montastruc. Ce sera sa seule victoire de la saison. "Je me suis ensuite senti de moins en moins bien et je m'enterrais même à l'entraînement. Ce n'est qu'en fin de saison que l'on a pu voir que j'avais en fait contracté une mononucléose" justifie à www.directvelo.com le coureur aquitain.

Deux chutes ruinent partiellement sa saison 2012

Passé à l'intersaison dans les rangs de l'US Montauban 82, il a vécu un hiver particulièrement difficile. Une chute en BMX, discipline qu'il pratique depuis son plus jeune âge, l'a longuement immobilisé. Une triple fracture de la tête de l'humérus ainsi qu'une luxation de l'épaule l'ont privé de vélo pendant trois mois. C'est avec une condition précaire qu'il entame la présente saison, ne participant qu'à une seule manche de l'Essor basque. Il lui faut attendre le mois de mai avant de retrouver le bon coup de pédale et s'emparer au passage des titres régionaux chrono et en ligne de VTT. Les deux Top 10 réalisés dans la foulée sur les deux premières étapes du Tour de Gironde peuvent alors laisser penser que sa saison est enfin lancée, mais une chute sur la dernière étape le laisse à nouveau sur le flanc pour trois nouvelles semaines.

Un été entre VTT et nocturnes

Lors de son retour, début juillet, les seules victoires de Michaël Szkolnik à ce moment de la saison ont été acquises en VTT. Cela le conforte dés lors dans l'idée qu'il peut envisager un résultat sur le Championnat de France Marathon de la spécialité qui se déroule en septembre. Il alterne donc avec beaucoup d'envie les longues sorties d’entraînement dans la discipline et les critériums sur route afin de travailler le rythme. La méthode semble lui convenir puisque c'est fort de trois victoires acquises sur des épreuves en nocturne qu'il se présente au départ du Championnat de France de VTT Marathon. "A la demande de mon club, j'ai d'ailleurs participé à celle de Montauban qu'il organisait l'avant veille du Championnat. Mais comme je l'ai remportée, la satisfaction m'a fait oublier le peu de récupération que cela me laissait, d'autant plus qu'il me fallait prendre la route de la Bretagne. De toutes façons, Thomas Dietsch (le vainqueur) était intouchable. Mais la chute qui me coûte la 2e place est peut-être due à l'absence de lucidité. Quoi qu'il en soit la 3e place du podium et la qualification pour le Mondial qui allait avec sont de belles satisfactions" précise le coureur de Coutras (Gironde).

Malade au Championnats du Monde de VTT marathon

3e, ce sera également sa place au Championnat de France Masters chez les 30-35 ans fin septembre, une joie qu'il pouvait partager avec son père qui lui s'imposait dans la catégorie des 55-59 ans. Le Championnat du Monde version marathon, organisé une semaine plus tard lui laissera en revanche un bien moins bon souvenir puisque, malade toute la nuit précédant, il s'y présente particulièrement affaibli et renonce rapidement.

Retrouver son meilleur niveau sur la route en 2013

Michaël Szkolnik portera encore en 2013 les couleurs de l'US Montauban. Il souhaite réaliser une saison pleine sur route et briller sur les épreuves nationales. "J'ai été le meilleur performeur individuel en Coupe de France, en 2007, et j'aimerais pouvoir à nouveau aider mon club à scorer sur ces épreuves. Il n'y a pas de raison que je n'y parvienne pas à nouveau si les éléments contraires ne s'en mêlent pas" assure-t-il.
En attendant il s'apprête à vivre un hiver studieux agrémenté de quelques cyclo-cross. Le Championnat régional de la discipline sera son prochain objectif avant de reprendre la route pour laquelle il n'exclut pas de ne pas participer aux toutes premières épreuves afin de limiter le risque de chutes.

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Crédit Photo : Guy Dagot - www.sudgironde-cyclisme.net