Christophe Laporte : « Jamais connu un temps aussi pourri »
Présent dans la bonne échappée ce dimanche sur les routes de la Roue Tourangelle, Christophe Laporte a finalement pris la sixième place et ce malgré un gros travail pour son leader Adrien Petit. Le néo-pro de Cofidis raconte sa journée à www.directvelo.com, sans oublier de revenir sur Paris-Roubaix qu’il avait découvert il y a deux semaines.
« Nous n’avions personne dans la première échappée aujourd’hui. On s’est donc mis à rouler avec Julien (Fouchard). Le peloton a fini par se scinder et on s’est ainsi retrouvé à une vingtaine aux avant-postes. J’ai eu mal au ventre durant la course, je ne me sentais pas très bien. Mais j’ai fini par retrouver de bonnes sensations dans le final. Dans l’équipe, nous avons essayé de faire la décision. Je suis sorti une première fois avec Yannick Martinez à une trentaine de bornes de l’arrivée, puis Adrien (Petit) a tenté sa chance dans une bosse avec Angelo Tulik et Anthony Geslin. Je me suis retrouvé dans un groupe de contre avec Maxime Daniel, Julien Duval, Yannick Martinez et le coureur belge (Frédéric Amorison, NDLR). Le groupe de Julien (Fouchard) est ensuite revenu puis j’ai à nouveau contré dans la dernière bosse avec Hutarovich et Martinez. Je ne roulais pas au sein de mon groupe de contre puisqu’Adrien était devant. Hutarovich, Martinez et moi-même sommes quand même rentrés sur le trio de tête à quelques 4 kilomètres de l’arrivée.
« ON COMPTAIT UN PEU TROP SUR HUTAROVICH »
« ON COMPTAIT UN PEU TROP SUR HUTAROVICH »
J’ai alors retenté ma chance, histoire de permettre à Adrien de souffler en vue d’un éventuel sprint entre les échappés. Il faut dire que j’étais avant tout là pour protéger Adrien. Malheureusement, on ne m’a jamais laissé sortir. Angelo Tulik a alors placé un contre. Il est sorti bien lancé et a vite pris quelques longueurs. Derrière, on s’est un peu regardé. On comptait peut-être un peu trop sur Yauheni Hutarovich pour rouler. Aux 1500m, je me suis mis à bloc en tête de groupe pour permettre à Adrien de jouer une place sur le podium mais j’avais déjà compris qu’il serait impossible de rentrer sur Tulik. (Adrien Petit prendra finalement la troisième place, Christophe Laporte la sixième et Julien Fouchard la septième). Je suis quand même satisfait de ma journée même si je dois avouer ne jamais avoir connu un temps aussi pourri en course. On a pris une flotte terrible pendant les 150 premiers kilomètres. Je pense que pour ne pas craquer mentalement, il valait mieux faire la course à l’avant aujourd’hui.
« PARIS-ROUBAIX, UNE COURSE MYTHIQUE ET MAGIQUE »
Je ne me sentais pas trop mal depuis quelques temps, mais c’était malgré tout l’inconnu pour moi au départ de cette Roue Tourangelle puisque j’avais coupé, ou du moins passé quelques journées assez tranquille, après Paris-Roubaix et le Grand Prix de Denain. J’ai réalisé un rêve en participant à Paris-Roubaix. C’est une course mythique, magnifique. Avant, je regardais les grands champions s’expliquer sur cette course depuis ma télé et cette fois, j’étais avec eux. J’étais très heureux que l’équipe m’ait fait confiance pour y participer. La course s’était plutôt bien passé pour moi jusqu’à Arenberg. Mais après 210 kilomètres, je me suis retrouvé mal placé et j’ai commencé à faire l’élastique à l’arrière. J’ai quand même réussi à finir et c’est bien là l’essentiel. J’ai vraiment adoré ce Paris-Roubaix ! Pourtant, je n’avais jamais couru sur les pavés auparavant. Mais encore une fois, j’ai adoré et ce sera à refaire l’année prochaine ! Plus généralement, je sens que je progresse de manière régulière depuis le début de saison et ça fait plaisir, même si c’était dur les premières semaines. Je commence à être acteur sur les courses comme celle d’aujourd’hui. C’est important, surtout en tant que néo-pro car il faut faire ses preuves. »
Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com
Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com