Bryan Nauleau : « Plein de belles courses pour apprendre »
Il devait participer au Tour d’Italie mais finalement, Bryan Nauleau n’aura pas été de la partie au mois de mai pour le premier Grand Tour de la saison. Déçu, le néo-pro du Team Europcar préfère relativiser. "Je comprends le choix des directeurs sportifs. Ils ont eu peur que je sois cramé au Giro". Bryan Nauleau a également conscience d’avoir beaucoup à apprendre sur d’autres courses, et pourquoi pas le Tour d’Espagne, à la fin de l’été. En attendant, il prend part dès ce jeudi aux Boucles de la Mayenne (2.1).
« Je viens de passer deux semaines aux Carroz d’Arâches (Haute-Savoie) en stage avec une partie de l’équipe. Et puis j’ai repris dimanche dernier sur les Boucles de l’Aulne (13e, NDLR). Ce jour-là, tout allait pour le mieux pendant une grande partie de la course. L’équipe était toujours bien représentée à l’avant. Dans le final, nous étions quinze devant. J’étais présent avec Yannick (Martinez) et Jérôme (Cousin). Sur le papier, nous avions l’homme le plus rapide avec Yannick. Du coup, les autres équipes se basaient un peu sur nous. Lorsqu’Alexis (Gougeard) et Rudy Kowalski sont sortis, il y a eu un petit marquage. On n’a pas réagi de suite. On pouvait jouer la victoire, alors c’est sûr que l’on a des regrets. Personnellement aussi, j’avais ma chance de faire un résultat car même si Yannick était notre carte maîtresse en cas de sprint, Jérôme et moi pouvions tenter de sortir dans les derniers kilomètres. Je ne suis pas devant tous les jours, alors c’est dommage.
« RENTRER DANS LE TOP 15 DU PROLOGUE »
Je me présente aux Boucles de la Mayenne pour essayer de faire un résultat. Après, ça dépendra aussi de la forme du moment. Je verrai déjà sur le prologue. Je pense que je peux ne pas être trop loin des meilleurs. Mais de là à gagner, c’est autre chose. Rentrer dans les 15 premiers serait bien, ça me permettrait d’être placé au général. Je sais que ce chrono sera en ville, assez difficile avec pas mal de virages. Il peut me convenir, mais il ne faudra pas faire d’erreur et bien gérer mon effort. Pour ce qui est des trois étapes en ligne, je n’ai pas trop regardé le parcours. Je vais prendre au jour le jour. Cela dépendra aussi de la situation de l’ensemble de l’équipe. Si un gars comme Jimmy (Engoulvent) fait un excellent chrono, on aura peut-être un maillot à défendre, ce qui pourrait influencer le reste de notre course. Sinon, je pourrais éventuellement jouer ma carte.
« JE SAVAIS QUE JE N’ALLAIS PAS ETRE PRIS »
Physiquement, je me sens bien en ce moment. Le fait de ne pas avoir participé au Tour d’Italie n’a pas été plus difficile à gérer que ça. Je me préparais pour le Giro mais je n’étais pas certain de le faire. Dès le Critérium International, j’ai compris qu’il y avait une possibilité que je ne sois pas au Giro, puisque Pierre Rolland avait décidé d’aller en Italie. Cela impliquait aussi qu’il emmène une équipe pour l’entourer. Les directeurs sportifs ont aussi pris en compte le fait que j’aie beaucoup couru en début d’année. Je comprends le choix des DS. Ils ont eu peur que je sois cramé au Giro. Ils préféraient que je récupère un petit peu. Donc les dernières semaines, je savais que je n’allais pas être pris. Ça n’a pas été une surprise. Maintenant, j’étais forcément un peu déçu, mais il y a plein d’autres belles courses à faire.
« LE TOUR D’ESPAGNE RESTE UNE POSSIBILITE »
Du coup, j’ai disputé quelques manches de Coupe de France et les 4 jours de Dunkerque. Après les Boucles de la Mayenne, je disputerai la Route du Sud et le Championnat de France. D’ailleurs, je ferai peut-être le contre-la-montre. Cela dépendra de ma forme après la Route du Sud. En tout cas, je suis actuellement dans la pré-sélection de l’équipe. Ce serait une expérience en plus, d’autant qu’il n’y a pas beaucoup de longs chronos comme celui-ci dans l’année. Pour la fin de saison, le Tour d’Espagne reste une possibilité. Mais on est nombreux dans l’équipe, et cela dépendra de la motivation de chacun. Si je fais la Vuelta, tant mieux. Sinon, encore une fois il y aura plein de belles courses sur lesquelles apprendre. Pourquoi pas les deux épreuves canadiennes par exemple. Ces courses-là peuvent être intéressantes pour moi. J’en saurai sans doute plus à la mi-juillet. D’ici là, je vais continuer de faire au mieux. Jusqu’à présent, je ne suis pas forcément mécontent de moi même si je n’ai pas fait grand-chose en termes de résultat. Je tire des bénéfices de chaque course que je dispute, je pense notamment à l’expérience engrangée. »
Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com
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