Romain Cardis : « On n’a pas baissé les bras »
Quatrième du dernier Championnat de France sur route Amateurs, Romain Cardis - qui fêtera ses 22 ans dans quelques jours - a depuis marqué une bonne coupure. Avant de remontrer le bout de son nez sur A travers le Pays Montmorillonnais (4e). Présent ce week-end sur le Kreiz Breizh Elites, il a une nouvelle fois été acteur. Désormais, voilà le coureur du Vendée U tourné vers la dernière manche de Coupe de France DN1, le Grand Prix du Viaduc, dimanche prochain. Avant deux nouveaux grands rendez-vous : le Championnat de France sur route Espoirs puis le Tour du Poitou-Charentes, en tant que stagiaire du Team Europcar. Romain Cardis fait le point avec DirectVelo.com.
DirectVelo : Que retiens-tu du Kreiz Breizh Elites ?
Romain Cardis : On a essayé de faire la course tous les jours avec les gars du Vendée U. Il était important de se montrer offensifs et acteurs sur une course comme celle-ci, en Classe 2. Personnellement, j’avais besoin de me tester et de voir où j’en étais puisque j’avais marqué une bonne coupure après le Championnat de France. Sur ce Kreiz Breizh, on a malheureusement raté le coche lors de la 1ère étape. Du coup, on s’est vite retrouvé hors du jeu pour le classement général. On a donc décidé de se rabattre sur une victoire d’étape. Le dimanche matin, on était un peu revanchard. J’ai pris un groupe de quatre coureurs dans le final mais on n’a pas pu aller au bout. Une fois repris, j’ai joué le sprint et j’ai finalement terminé quatrième.
« LA DERNIERE MANCHE D’UNE COUPE DE FRANCE EST TOUJOURS SPECIALE »
Sans ton échappée, tu aurais peut-être pu décrocher un meilleur résultat au sprint...
C’est vrai qu’il me manquait un peu de forces dans l’emballage final. Les efforts que j’ai faits avant m’ont forcément coûté du jus, et peut-être un meilleur résultat. Mais on ne sait jamais ce qu’il peut se passer. L’échappée aurait pu aller au bout aussi. Il faut bien tenter. Et puis, j’ai été une nouvelle fois offensif le dimanche après-midi. Je suis sorti avec un gros groupe d’une vingtaine de coureurs, dont Taruia (Krainer). Une fois encore, on a été revu par le peloton. Quant au dernier jour, j’aurais pu jouer ma carte au sprint, mais je n’ai pas pu le disputer. Je suis resté bloqué. J’étais forcément un peu déçu à l’arrivée. Cette course était l’un de mes premiers objectifs de la deuxième moitié de saison. L’ensemble de mon week-end reste quand même rassurant pour les échéances à venir, dont la dernière manche de Coupe de France DN1.
Justement, cette dernière manche - le Grand Prix du Viaduc - approche à grands pas. Qu’en espères-tu ?
A vrai dire, je n’étais même pas prévu sur cette course. Mais étant donné que je suis vraiment en bonne condition actuellement, je vais finalement y aller pour aider le collectif. La dernière manche d’une Coupe de France DN1 est toujours spéciale. Ce sera très compliqué de manœuvrer car il y aura sûrement un gros marquage de la part des coureurs de l’Armée de Terre. Maintenant, le circuit sera apparemment très difficile. J’ai regardé une vidéo. Et j’ai vu qu’il y avait une belle bosse sur le circuit. Et comme il y aura 17 tours... Ça va vraiment faire mal et la course devrait se jouer à l’usure. L’objectif sera évidemment de gagner la manche. On sait que l’on doit marquer un maximum de points pour redoubler l’Armée de Terre.
« NOUS ALLONS TOUT TENTER »
Aujourd’hui, 101 points séparent l’Armée de Terre du Vendée U, mais vous espérez donc toujours pouvoir l’emporter ?
Ce sera très difficile, c’est évident ! (Le Chambéry CF avait remporté la 7e manche en marquant 97 points, NDLR). Sur l’avant-dernière manche, on comptait reprendre des points et finalement, on avait pris encore plus de retard (27 points de moins que l’Armée de Terre, NDLR). Guillaume Thévenot avait cassé sa chaine dans le dernier tour alors qu’il était devant. C’était vraiment dommage. On a vu récemment que les coureurs de l’Armée de Terre étaient en forme. Pour l’instant, ils ont été meilleurs que nous. Mais tant que la course n’est pas faite… Nous allons tout tenter. On n’a pas baissé les bras. D’un point de vue personnel, si je suis dans un bon jour, je pense que je pourrai passer la bosse et faire un résultat. Si je sens que je ne suis pas au top, je travaillerai simplement pour mes équipiers.
Suite au Grand Prix du Viaduc, quels seront tes prochains grands rendez-vous ?
Le Championnat de France Espoirs (à Saint-Omer, NDLR) sera ma prochaine grosse course. L’un des rendez-vous de la saison. Ce sera une période d’autant plus importante pour moi que deux jours plus tard, j’enchaînerai avec le Tour du Poitou-Charentes, ma première course avec le Team Europcar. Je ne connais pas encore très bien le circuit du Championnat de France mais l’an dernier, je l’avais trouvé difficile déjà (à Albi, NDLR), et j’avais su répondre présent (6e). Je n’aurai pas de pression particulière le Jour-J. Je sais que la course sera difficile à gérer, mais j’irai là-bas en visant le titre ! Quant au Tour du Poitou-Charentes, ce sera l’occasion de découvrir de nouvelles choses. Je ne sais pas encore le rôle exact que j’aurai là-bas. J’essaierai de prendre un maximum de plaisir. Faire ce genre de courses est très motivant pour la fin de saison. Surtout quand on sait qu’il y aura, a priori, encore une place chez les pros pour l’un des trois stagiaires de l’équipe. Idéalement, je voudrais passer pro l’an prochain. Cela fait deux saisons maintenant que je suis régulier et que je dispute beaucoup de grosses courses. Je pense à toutes les manches de Coupe de France ou les Classe 2. Alors ce serait bien de passer à l’échelon supérieur maintenant, histoire, aussi, de retrouver certains copains (rires).
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