Tour de Wallonie - Et. 1 : Les réactions

Niki Terpstra (Etixx-Quick.Step) a remporté ce samedi la 1ère étape du Tour de Wallonie (2.HC) disputée entre Wanze et Hannut sur une distance totale de 192,2 kilomètres. Le Néerlandais a devancé Victor Campenaerts (Topsport Vlaanderen-Baloise) et Yauheni Hutarovich (Bretagne-Séché). Terpstra devient du même coup le premier leader du classement général.
Voici les réactions d'après-course.

Niki Terpstra (Etixx-Quick.Step)
Vainqueur de la 1ère étape et leader du général
"Après le championnat des Pays-Bas, je suis parti plusieurs jours en vacances dans les Pyrénées en France. Je m'y suis également entrainé et, apparemment, ça a payé puisqu'aujourd'hui je remporte cette étape. Pour revenir sur la course, nous sommes partis peu après le sommet de la côte de Ben Ahin. Nous étions un beau groupe. Nous avons directement bien coopéré. Au contraire du peloton qui était désorganisé. Quand j'ai vu que notre avance était de plus de trois minutes, j'ai compris qu'il y avait moyen d'aller décrocher la victoire d'étape et prendre une option sur le classement général. Nous sommes ensuite sortis à deux avec Victor Campenaerts. J'ai été meilleur que lui tactiquement et j'ai pu remporter cette première étape. Par ailleurs, je tiens à souligner l'excellente prestation de Victor Campenaerts, que je ne connaissais pas. C'est un très bon coureur. Il m'a vraiment fait forte impression. Bravo à lui."

Antoine Demoitié (Wallonie-Bruxelles)
5e et membre de l'échappée du jour
"Je ne pensais pas me glisser dans l’échappée aujourd’hui. Le vent était de côté au sommet de la côte de Ben-Ahin et de nombreux coureurs tentaient leur chance. J’ai donc décidé d’y aller et ce fut le bon choix étant donné que nous sommes allés au bout. Pourtant, au départ de l’étape, je ne pensais pas que ce serait le cas. Il fallait tout de même être attentif au cas où plus de dix coureurs s’échappaient car cela pouvait revenir de l’arrière avec des bordures. Terpstra et Campenaerts ont attaqué dans la dernière difficulté de la journée. Je n’ai pas pu les suivre. Ils étaient clairement les plus forts, surtout Terpstra qui était au-dessus du lot. Nous nous sommes relayés à sept derrière, mais nous n’avons jamais pu revenir. A la fin de l’étape, j’étais vraiment dans le dur et je n’aurais pas pu donner plus. J’ai usé beaucoup d’énergie aujourd’hui et j’espère bien récupérer cette nuit en vue de la belle étape de demain. Mon but principal est de remporter une étape. Nous verrons par après ce que cela peut donner au niveau du classement général."

Loïc Vliegen (BMC Racing Team)
8e et membre de l'échappée du jour
"Ce fut une journée assez difficile au vu des conditions climatiques. Je dois avouer que je finis sur les genoux. Hormis Niki Terpstra qui sortait du lot, les autres ont payé leurs efforts. Tout le monde était cuit dans le groupe avec lequel j'arrive. La consigne avant le départ, c'était de ne pas laisser un groupe trop dangereux à l'avant. Quand c'est parti juste après la côte de Ben Ahin, j'ai remarqué qu'il y avait quelques coureurs d'équipes WorldTour. Je me suis donc également glissé dans l'échappée. Pour les prochains jours, on va un peu voir avec l'équipe quelle va être la tactique. C'est sûr que j'ai déjà un avantage de quelques secondes sur le peloton mais il ne faut pas oublier qu'on a Philippe Gilbert dans nos rangs. Je vais peut-être devoir travailler pour lui, notamment dans des étapes comme Thuin ou Namur, ou du moins le protéger."

Valério Piva (Directeur sportif BMC Racing Team)
"Nous étions représentés à l'avant avec Loïc Vliegen qui est un jeune néo-pro en forme. Nous voulions lui faire confiance. Quand nous avons roulé en tête du peloton, c'était afin d'éviter que le groupe de tête maintienne un avantage trop important. Le classement général est effectivement un objectif. Même si nous avons Philippe Gilbert dans nos rangs, nous n'accepterons pas de porter le poids de la course tous les jours."

Jean-Marc Rossignon (directeur sportif Wanty-Groupe Gobert)
"J'avais prévenu mes coureurs qu'un coup pouvait partir très rapidement. Le vent soufflait fort au sommet de la côte de Ben-Ahin. Les gars avaient comme consigne de prendre l'échappée. Comme nous avons loupé le coche, il fallait rouler. Les équipes françaises Europcar, FDJ et Cofidis étaient dans la même situation que nous. Après plusieurs kilomètres de poursuite, le peloton ne se rapprochait pas. Nous avons alors coupé notre effort en espérant que d'autres prennent les choses en main. Je crains que le classement général soit déjà joué. Etixx-Quick.Step a les ressources pour cadenasser la course. Demain, la météo sera sans doute plus clémente et nous aurons peu de possibilités de les pièger. Chez nous, nos sprinteurs Jans et Napolitano sont en jambe. Ils ont terminé fatigué mais rien de plus normal vu les conditions."

Réactions recueillies par Renaud Collette, Francis Spruyt et Cédric Willems.

Crédit Photo : Jean-Marc Hecquet
 

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