VC Pays de Loudéac : « La pression est sur les autres »

Le VC Pays de Loudéac va remettre le pied à l'étrier. Le « vainqueur » du Grand Prix du Pays d'Aix arrive au Grand Prix de la Ville de Buxerolles (Coupe de France DN1) un peu dans le flou. Après deux échecs successifs à Manche-Atlantique et au Souvenir Louison-Bobet et une victoire en solitaire de Justin Mottier au Circuit du Morbihan (lire ici), Yvonnick Bolgiani n'a pas vraiment revu ses ambitions à la hausse. "Il y a plusieurs facteurs à prendre en compte", explique le directeur sportif à DirectVelo.

DirectVelo : Dans quel état d'esprit le VC Pays de Loudéac aborde ce GP de Buxerolles ?
Yvonnick Bolgiani : On a 175 points après avoir créé la surprise lors de la première manche donc pour l'instant ça va bien. On connaît la difficulté de marquer des points en Coupe de France, ce qu'on a fait et bien fait lors de l'épreuve d'ouverture. J'avais dit aux coureurs au soir du GP d'Aix qu'on ferait un bilan après chaque étape. A Buxerolles, on aura remis le compteur à zéro et nous aurons le même état d'esprit sur les manches suivantes. 

Allez-vous chercher à assumer votre place de leader et viser la victoire ?
Sincèrement c'est trop difficile de dire comment on va courir car il y a plusieurs facteurs à prendre en compte. Même si nous avons sept coureurs qui sont bien, en face ils y en a beaucoup qui marchent fort. Il faudra aussi voir quelle sera la météo parce qu'on annonce du vent voire un peu de pluie. Comme je connais le parcours je sais qu'il y a une partie qui est à découvert et Vendée U est très performant dans le domaine des bordures... Cela dépendra également de la forme du groupe parce qu'on n'est jamais à l'abri d'une défaillance. Certains ont eu la gastro la semaine dernière comme une bonne partie du peloton je crois, et même si le mal est passé on n'est pas assuré de ne pas revivre ça ce week-end.

« LES ECHECS SONT OUBLIES »

Privilégierez-vous un sprint ou plutôt une course de mouvements ?
Encore une fois, difficile de répondre. Dans le cas d'une arrivée au sprint on a trois coureurs qui peuvent bien figurer : Cyrille Patoux, Erwann Corbel et Kévin Guillot. Sinon nous avons aussi d'autres coureurs capables de tirer leur épingle du jeu devant avec Élie Gesbert, Justin Mottier, Luc Tellier et Camille Guérin. Je ne m'attends pas à grand chose car plusieurs scenarii sont possibles et même si je connais bien Buxerolles je n'y suis jamais allé pour une Coupe de France.

La victoire au Circuit du Morbihan a-t-elle fait oublier les déconvenues de Manche-Atlantique et du Souvenir Louison Bobet ?
Effectivement, le tir a été rectifié au Morbihan donc on va dire que c'était un mal pour un bien. Sur Manche-Atlantique on a manqué le coche mais on ne pouvait pas vraiment imaginer que l'échappée irait au bout. En ce qui concerne le Souvenir Louison-Bobet, même si les individualités marchaient bien le collectif n'a pas été à la hauteur. Nous étions quinze au départ, ça fait beaucoup, et dans ces cas-là les coureurs ont un peu tendance à se reposer sur le voisin. Ils ont manqué d'expérience mais certains étaient également diminués physiquement comme ils avaient été malades. On aurait dû être en mesure de réagir mais lorsque nous avons essayé c'était trop tard. Ça a été l'occasion d'une bonne remise en question le soir. Il est aussi important de dire quand ça va que lorsque ce n'est pas le cas. Aujourd'hui tout ça est derrière nous.

« LE PETIT POUCET »

Comment as-tu vécu les semaines qui se sont écoulées depuis le Grand Prix du Pays d'Aix ?
Jusqu'ici ce n'est que du bonheur. C'est la première année du club en DN1 donc je ne pensais pas qu'on sortirait leader de la manche d'ouverture. J'ai été agréablement surpris, je m'attendais à ce que les gars soient présents dans le final et à ce qu'ils fassent une bonne performance mais pas à ce qu'on en ait quatre dans le groupe de 23. Tout le reste, la victoire, la troisième place et les deux autres tops 20, c'est du bonus. Après le GP d'Aix nous étions repartis sur d'autres objectifs avec les classiques bretonnes. Le but était d'en remporter une et c'est chose faite. Les coureurs sont restés lucides, personne ne s'est enflammé.

Cette deuxième manche de Coupe de France est-elle encore plus importante que la première ?
Non toutes les étapes sont importantes, je ne fais aucune différence entre elles. Il faut qu'on s'en tienne à l'objectif initial et qu'on continue d'engranger des points sur chaque épreuves. A la base on voulait éviter la relégation et bien qu'on regarde vers le haut on surveille aussi le bas du tableau. Ce n'est pas le style de la maison de dire "on a 175 points, on va tout casser sur la deuxième manche". Nous sommes les petits poucets de la Coupe de France et nos adversaires connaissent beaucoup mieux que nous la compétition, je pense notamment à Chambéry, Etupes et au Vendée U. Il y a de gros collectifs dans les autres clubs et à mon avis la pression est plutôt sur eux parce qu'il sont là depuis bien plus longtemps que nous.

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