DirectVelo campe le décor des XXXIe Jeux olympiques de l'ère moderne, qui s'ouvrent ce vendredi à Rio de Janeiro (Brésil) pour deux semaines de compétitions, cyclisme inclus (route, piste, VTT, BMX).

ATHLETES

Il y aura 812 médailles d'or en jeu à Rio pour 10 500 athlètes qui s'affronteront dans 42 disciplines sportives différentes. Les participants viendront du monde entier et, pour la première fois, une délégation a été constituée avec des réfugiés (de Syrie, Soudan du Sud, Ethiopie et République démocratique du Congo).
Les cyclistes représenteront 5% des athlètes si toutes les places prévues par les quotas sont remplies par les pays (il y a par exemple 211 places disponibles pour la route et 189 pour la piste, etc).

AMERIQUE DU SUD

Enfin le Brésil ! Le pays était déjà candidat en 2004 mais Athènes a été élue, et en 2012, mais cette fois Londres a gagné. C'est historique : l'Amérique du Sud n'avait encore jamais accueilli les Jeux olympiques. A moins de considérer que les JO de Mexico en 1968 sont rattachés au sous-continent (en général, on situe le Mexique en Amérique centrale).
Une chose est sûre, les Jeux sont majoritairement attribués à l'Europe (16 fois sur 27), devant l'Amérique du Nord (5 fois), l'Asie (3) et l'Océanie (2). Quant à l'Afrique, c'est toujours zéro... Nairobi (Kenya) s'est vaguement tâtée, de même que Casablanca (Maroc). Candidate plus sérieuse, Durban (Afrique du Sud) a préféré postuler pour les Jeux du Commonwealth 2022... en attendant les Jeux olympiques peut-être.

BUDGET

Rio a réussi a proposer des Jeux olympiques "low cost", si on ose dire. Le budget total des dépenses est estimé à 4,11 milliards d'euros. C'est moins que la moyenne des JO d'été : 4,6 milliards. Et beaucoup moins que les dernières éditions, Londres 2012 (13,4 milliards) et Sotchi 2014, en Russie (19,6 milliards, un record absolu).
Mais le coût des Jeux reste quand même volumineux pour le Brésil, un pays encore émergent, confronté à la pauvreté, à la baisse de ses ressources (Rio vit principalement du pétrole, dont les cours ont chuté). En juin, la ville de Rio a ainsi réclamé une rallonge au gouvernement pour pouvoir assurer la sécurité pendant la durée de l'événement...

DOPAGE

Attention, le Comité international olympique a promis de mettre les moyens. Ainsi, 6000 contrôles antidopage devraient être pratiqués. C'est davantage qu'à Londres (environ 5000) mais toujours inférieur au nombre de participants (plus d'un sur deux sera testé, pas la totalité). Nouveauté de ces Jeux 2016, le dopage génétique sera recherché dans les échantillons... mais une fois les épreuves terminées, car le protocole n'est pas encore opérationnel. Les contrôles rétro-actifs restent une véritable menace pour les tricheurs : le CIO a annoncé le mois passé qu'il avait réanalysé des cas de Pékin (2008) et Londres (2012) et ainsi trouvé 45 cas positifs.
Un petit doute subsiste malgré tout sur la crédibilité du laboratoire de Rio, quand on sait que l'Agence mondiale antidopage voulait lui retirer son habilitation fin juin, avant de changer d'avis fin juillet. Officiellement, tout va bien maintenant au labo. Y-compris pour ce qui concerne la sécurité : 50 gendarmes et vigiles, 200 caméras doivent empêcher toute intrusion...

NOURRITURE

Le restaurant du Parc olympique, une véritable attraction annoncée. La cafétéria servira 60 000 repas par jour, pour les athlètes et membres d'ecadrement. Gros points forts, tous les régimes sont pris en compte (hallal, cacher, végétarien, sans-gluten...), de même que l'éthique (œufs de poules élevées en plein air, poisson jamais issu de la surpêche etc). Le souci principal reste la sécurité alimentaire. Les organisateurs ont donc choisi de servir du bio, notamment pour les spécialités du pays (noix brésilienne ou l'açaï, les baies bourrées d'anti-oxydants). De même, la viande est garantie sans Clenbutérol.
De quoi donner envie aux athlètes de taper dans les différents buffets : brésilien ou asiatique, bar à pâtes ou, plus surprenant, four à pizzas (verra-t-on des cyclistes craquer pour une quatre-fromages ?).