Benjamin Dyball repart au combat

Crédit photo Jean-Marc Hecquet

Crédit photo Jean-Marc Hecquet

Le retour en France de Benjamin Dyball n'est pas franchement passé inaperçu. Pour sa deuxième course de la saison sur les routes hexagonales après Annemasse-Bellegarde, l'Australien a remporté, ce dimanche, la Boucle de l'Artois (Elite Nationale) après un coup de force et un coup double sur la 3e et dernière étape (voir classements). "C'était vraiment une très bonne journée pour moi. J'ai senti dès les tous premiers kilomètres que j'étais dans une grande journée et j'avais très envie de faire la course. J'ai eu la réussite et je suis très content de gagner dès ma deuxième course en France", se réjouit-il auprès de DirectVelo suite à ce succès dans les rues d'Auxi-le-Château (Pas-de-Calais). 

« J'AI TOUJOURS ENVIE DE CONVAINCRE UNE EQUIPE »

Pourtant, il y a quelques mois encore, Benjamin Dyball ne s'imaginait sans doute pas sur les routes d'épreuves amateurs françaises en 2017. Auteur d'une belle saison l'an passé sous les couleurs de l'AC Bisontine, le troisième du dernier Championnat d'Australie chrono espérait passer professionnel. "On ne m'a rien proposé de concret malgré quelques toutes petites touches. C'est décevant mais je vais continuer de me battre", résume celui qui a donc décidé de prolonger l'aventure à Besançon, où il courra jusqu'en septembre prochain avant de repartir en Australie et en Asie disputer des épreuves sous le maillot de l'équipe Continentale australienne St George. "Je suis content d'être de retour en France. Il y a de belles courses ici, je me sens encore plus fort que l'an dernier et je n'ai pas dit mon dernier mot. J'ai toujours envie de convaincre une équipe professionnelle de me donner ma chance". 

« LE PROBLÈME, C'EST MON ÂGE »

12e des Championnats d'Australie sur route en janvier dernier, mais surtout médaillé de bronze sur le chrono, Benjamin Dyball en a surpris plus d'un, à commencer par Rohan Dennis (BMC Racing Team), présent sur la plus haute marche du podium à Ballarat. "Rohan était surpris de me voir sur le podium même si maintenant, les gars me connaissent. Et puis, c'est un rendez-vous que j'avais beaucoup préparé pendant deux mois en sortant mon vélo de chrono trois-quatre fois par semaine", précise Benjamin Dyball. Mais alors, qu'a-t-il manqué à l'Australien pour convaincre une équipe professionnelle de lui donner sa chance cet hiver ? "Le problème numéro un, c'est sans nul doute mon âge", regrette celui qui va fêter ses 28 ans fin avril. "Ça n'aide pas. Du coup, il faudrait vraiment faire un très gros résultat pour convaincre des dirigeants de m'engager. Je vais faire au mieux". 

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