Bryan Coquard : « On a merdé à deux bornes »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo.com

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Il était attendu et le plan de l’Equipe de France a fonctionné quasiment toute la journée. Les “Bleus” ne se sont pas faits piéger par l’accélération des Belges à la mi-course. Hugo Hofstetter et Benjamin Thomas ont tenté leur chance dans les deux derniers tours mais le sprint était inévitable malgré un numéro d’Edvald Boasson Hagen. C’est finalement un autre Norvégien qui s’impose : Alexander Kristoff. Gêné dans le dernier kilomètre, Bryan Coquard n’a pas pu défendre ses chances. Le sprinteur français partage sa déception avec DirectVelo.

DirectVelo : Que se passe-t-il dans les cinq cents derniers mètres ?
Bryan Coquard : Au moment où Elia Viviani lance son sprint, j’essaie d’anticiper sur la gauche mais je me retrouve coincé par son poisson-pilote. Je suis obligé de piler. C’est là qu’un coureur accroche ma roue arrière et ça tombe derrière moi. J’ai du couper mon effort et j’ai juste essayé de rester sur mon vélo. C’est dommage…

Penses-tu avoir pris trop de risques ?
De toute manière quand on n'est pas dans les deux ou trois premières position à deux cents mètres de l’arrivée on s’expose à ça. C’est la loterie. J’aurais pu prendre mon temps en attendant que Viviani lance son sprint mais j’aurais perdu aussi. J’ai voulu lancer en même temps que lui sur la gauche car je me sentais bien. C’est vraiment dommage.

Pourtant, jusqu’aux derniers kilomètres, tout semblait se passer pour le mieux…
Je pense qu’on a été parfait jusqu’à deux kilomètres de l’arrivée. Il y avait une bonne entente et une cohésion pendant toute la course mais on a peu cafouillé à deux bornes. On n’est pas resté calme. On avait dit qu’il fallait passer sur la gauche de la route. Or on s’est perdu en voulant absolument passer par la droite. Du coup, quand j’ai vu que ça ne se passait pas bien, je suis revenu me placer tout seul sur la gauche. J’étais six ou septième aux 700 mètres.

Tu finis avec beaucoup de regrets ?
C’est la course… On voulait gagner et rien d’autre. On n’a pas suivi le plan et ça a “merdé”... Mais ça arrive, je préfère retenir la journée qu’on a faite. Tout le monde a fait son maximum et c’était parfait jusqu’à deux kilomètres. Il faut garder cet état d’esprit.

 

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