Equipe de France Juniors : « Pas de coureurs protégés »

Crédit photo Nicolas Gachet - DirectVelo

Crédit photo Nicolas Gachet - DirectVelo

L’Equipe de France Juniors prépare le Championnat du Monde à Bergen (Norvège, du 19 au 24 septembre) avec un stage à la montagne à travers les cols de la Maurienne. Le week-end dernier, les hommes de Julien Thollet étaient présents sur le GP Rüebliland (MJ 2.1) avec une victoire d’étape pour Alexis Renard et la deuxième place du classement général pour le Breton, seulement battu par Thomas Pidcock (Grande-Bretagne). Le sélectionneur de l’Equipe de France fait le point avec DirectVelo à moins de deux semaines des Mondiaux.

BILAN POSITIF SUR LE GP RÜEBLILAND

« C’est toujours une course de référence. Seize nations étaient présentes pour préparer le Mondial. A voir si les compositions seront les mêmes pour les Championnats du Monde. Du coup, c’est déjà intéressant. Pour nous, la course s’est bien déroulée avec la victoire d’Alexis Renard sur la première étape. On a défendu le maillot même si on a été battu par plus fort que nous sur le contre-la-montre. Le groupe vit bien et tout le monde a trouvé sa place. C’est parfois compliqué, mais cette année non. Globalement, le bilan est positif. Je craignais que les coureurs tombent malades à cause du changement brutal de météo (pluie et froid) mais on y a échappé. Ça peut être une préparation pour Bergen où on retrouvera ce genre de météo. On a mis des moyens sur cette course avec deux kinés pour bien récupérer.

UN GROUPE BÂTI AU FIL DE L'ANNÉE

Il n’y a pas vraiment de coureurs qui ont dominé la saison cette année. Florentin (Lecamus-Lambert) a gagné une Coupe des Nations puis il a basculé sur la piste. On en avait discuté avec Samuel Monnerais (DTN piste). C’est un coup de poker car il manque encore de foncier. Je me suis appuyé sur notre expérience de la saison pour faire ma sélection. La vie de groupe compte pour moi. Ces six-là savent fonctionner ensemble. Et puis enfin, il y a l’état de forme du moment. Après les Championnats de France et d’Europe, j’ai demandé à une trentaine de coureurs que j’avais eu en sélection ou en stage de lever le pied début août. J’ai refait le tour fin août pour voir les malades, les vacanciers.

MOINS SURVEILLÉS AU MONDIAL

Nous n’arriverons pas avec le même statut que les autres années. Le fait d’avoir été un cran en dessous sans être cité parmi les favoris peut être une chance. On sera peut-être moins marqué. On a six coureurs qui peuvent être bien, sur un final. Il n’y aura pas de coureurs protégés mais ce sera à nous de penser à une stratégie.

DES CHOIX DIFFICILES SUR LE CONTRE-LA-MONTRE

Léo Judas (Champion de France du contre-la-montre) était en stage chrono en avril avec nous. Sa saison a été compliquée, même sur les chronos. Puis il est arrivé libéré aux Championnats de France et a sorti la course de l’année. Je pense qu’il manque de référence internationale. On voit que les coureurs, quand ils portent le maillot tricolore pour la première sur une Coupe des Nations, ont besoin d’un temps d’adaptation. C’est une pression supplémentaire. C’est encore plus fort sur un Mondial.

Alexis (Renard) a toujours répondu présent sur les chronos cette année. Samedi, il fait 5e donc il est là. C’est sans doute l’une des révélations de l’année. Florentin (Lecamus-Lambert) a des références au niveau international. Le choix n’a pas été simple car plusieurs coureurs se tiennent dans un mouchoir de poche. On a aussi Antoine Raugel qui a pris la deuxième place du contre-la-montre des Championnats de France. Ça n’a pas été facile mais il faut choisir. »

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