Benjamin Thomas retrouve Berlin

Crédit photo DirectVelo.com

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La soucoupe volante aura un parquet flambant neuf. Le vélodrome de Berlin, qui ressemble à un ovni enterré, a fait peau neuve juste avant le Championnat d'Europe. 55 km de lattes de sapin de Sibérie ont été posés cet été pour remplacer les anciennes qui avaient l'âge du vaisseau spatial : 20 ans.

Benjamin Thomas est le seul coureur de la sélection française à avoir déjà posé ses boyaux sur la piste dessinée par Herbert et Ralph Schürmann, héritiers d'une dynastie de "faiseur" de vélodromes. Le coureur de l'Armée de Terre y a disputé les 6 Jours de Berlin. "Le dessin me rappelle celui de Bordeaux", indique le Champion du Monde de l'Omnium à DirectVelo.

Alors connaître le terrain est-il un avantage ? "Pour la poursuite par équipes, c'en est un", affirme le Champion d'Europe en titre avec l'équipe de France. "Je connais le meilleur endroit dans les virages pour m'écarter pour passer les relais." En revanche, il est difficile d'en faire profiter ses camarades. "C'est un ressenti propre à chacun."

C'est pourquoi ce Championnat d'Europe à Berlin, est stratégique. "L'idée est de prendre beaucoup d'informations sur la piste elle-même car le Championnat du Monde y aura lieu en 2020", indique Steven Henry, l'entraîneur national. A six mois des Jeux de Tokyo, ce sera la dernière marche de la qualification pour les JO, où il ne faudra pas trébucher. Avant ce Championnat du Monde, il y aura encore un rendez-vous dans la capitale allemande avec une manche de Coupe du Monde (30 novembre-2 décembre 2018).

A Berlin, Benjamin Thomas sera orphelin de Morgan Kneisky, forfait pour les Championnats d'Europe (lire ici), pour l'Américaine. Il sera associé soit à Florian Maître, soit à Louis Pijourlet. "Mais je retrouverai Morgan dès le lendemain des Championnats d'Europe de Berlin pour les 6 Jours de Londres, avant les 6 Jours de Gand", annonce-t-il.

En revanche, en Allemagne, il retrouvera un autre compagnon, le maillot arc-en-ciel sur l'Omnium, endossé à Hong-Kong. "J'aurai l'avantage par rapport à mes adversaires d'avoir déjà gagné un titre, ça m'enlèvera de la pression si on veut me faire porter le poids de la course." Mais le futur coureur de la FDJ n'ira pas à Berlin pour cirer le parquet.

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