Morgane Coston, de la photo au vélo

Crédit photo Julie Desanlis

Crédit photo Julie Desanlis

La DN BioFrais est arrivée à Pujols (Lot-et-Garonne) en confiance. "On savait que nous avions l’effectif pour nous imposer. On pouvait jouer plusieurs cartes et on avait un collectif très fort, prêt à bien étayer les personnes protégées", rapporte la lauréate Morgane Coston (27 ans), qui avait pris la 10e place de l'édition précédente. Mais tout n'a pas été simple pour l'équipe rhonalpine.

« UNE VICTOIRE COLLECTIVE »

Alice Coutinho représente l'équipe basée à Saint-Julien-en-Genevois (Haute-Savoie) dans le groupe de sept concurrentes parti dès le kilomètre 0. Derrière, ses coéquipières contrôlent les contres. L'avance de l'échappée monte jusqu'à 3'20''. Mais un peu avant la mi-course, la DN BioFrais doit changer ses plans. Alice Coutinho a été distancée du groupe de tête. "Les filles de notre équipe ont alors roulé pour réduire l’écart qui nous séparait des échappées. Nous avons tenté à tour de rôle de partir en contre, sans succès", rapporte Morgane Coston.

Mais à deux tours de l'arrivée, elle réussit à prendre place dans un groupe de trois filles, sous l'impulsion de Léna Gérault (Chambéry CC). La future lauréate profite de la bosse de Pujols pour faire la jonction avec les échappées. "Dans la dernière ascension du Mont Pujols, j'ai maintenu un bon rythme et je vais m’imposer en solitaire", apprécie-telle. L'Auvergnate, installée en Haute-Savoie, parle de victoire collective. "On se devait de récompenser le remarquable travail de l'équipe", assure-t-elle.

« PARTAGER DES BONS MOMENTS »

A Pujols, Morgane Coston, qui a débuté le vélo il y a cinq ans, s'est offert sa toute première victoire. "Avant, je ne faisais pas de sport. J'étais plus dans le milieu artistique, je pratiquais la photographie notamment", fait-elle savoir. La 5e de la Classique des Pyrénées 2017 confie avoir pris énormément d’expérience grâce à la DN Biofrais.

"Cette victoire est une sorte de remerciement à tous ceux qui m’ont donné les moyens d’arriver à ce niveau. J’avais besoin de me prouver que je pouvais le faire, surtout après un hiver de galères. C’est encourageant pour la suite. C’est une belle satisfaction, et sur le plan sportif j’avais besoin de concrétiser", assure l'infirmière en infectiologie qui a connu des soucis à un genou pendant l'hiver.

Malgré ce succès, ses objectifs restent simples. Elle a envie de continuer à se faire plaisir sur le vélo et profiter de chaque course pour "partager de bons moments" avec son équipe. "Je veux me laisser la chance de me surprendre davantage", termine-t-elle.

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