SCO Dijon : « Il faut être vigilant »
Après cinq manches, le SCO Dijon-Team Materiel-velo.com est 16e de la Coupe de France DN1. Le club bourguignon a « gagné » deux places sur la SportBreizh. Mais il possède seulement onze points d'avance sur le premier relégable, le CC Villeneuve Saint-Germain (voir ici). Alors qu'il reste trois manches, DirectVelo fait le point avec le manager du SCOD, Denis Repérant.
DirectVelo : Le SCO Dijon est 16e de la Coupe de France DN1. Comment le vit-on du côté du club ?
Denis Repérant : C'est beaucoup de pression. Le niveau a augmenté en DN1, on retrouve beaucoup d'anciens professionnels. Ce sont eux et des coureurs expérimentés qui marquent la majorité des points en Coupe de France. Il y a peu d'équipes qui alignent autant d'Espoirs que nous. Depuis quelques années, nous avons fait le choix de travailler avec les jeunes. Chaque saison, plusieurs coureurs de notre équipe Juniors intègrent la DN1. C'est une limite parfois quand tu es confronté au haut-niveau. Mais nous avons mis des choses en place et c'est très embêtant de se dire que certains viendront récupérer nos Espoirs si on descend.
Dans quel état d'esprit sont les coureurs ?
Les coureurs font tout pour marquer des points. Louis Louvet a été performant à la SportBreizh. Il termine 14e du général mais ça fait peu de points avec la nouvelle réglementation. Tous les coureurs de l'équipe étaient autour de lui pendant le week-end. Il est 14e mais 2e Espoir... Ça confirme bien ce que je disais. Les coureurs restent en tout cas mobilisés. Mais on sait tout que tout peut aller très vite. Il y a des clubs autour de nous qui peuvent rebondir. Il faut donc être vigilant.
« PAS DE CRISE MAIS SOUS PRESSION »
La Coupe de France prend beaucoup de place dans la saison d'une équipe ?
Oui, et c'est donc contraignant. Ça met le club sous pression donc ce n'est pas l'idéal pour faire notre travail de formation. C'est embêtant. Il n'y a pas de crise mais oui, nous sommes sous pression au départ des manches. On ne peut pas mettre le club en danger. Une descente casserait tout ce qu'on a mis en place. Mais voilà, on reste mobilisé. Nous avons eu des malades, des chutes... On n'y peut rien à tout ça. Quand le sort s'acharne... La montée/descente, je l'ai toujours dit, est un vrai problème. Je clame que c'est dangereux pour une équipe comme la nôtre.
Comment expliques-tu les difficultés de l'équipe en Coupe de France ?
Nous enchaînons pas mal les soucis d'une manière générale. Nous tournons actuellement avec un effectif limité. Nous n'avons qu'un seul front réel. Nous demandons souvent aux mêmes d'être là. Nous avons eu deux coureurs à terre dans le final à Luneray. Mathieu Pellegrin chute à deux kilomètres de l'arrivée et se fracture la clavicule. Léo Bouvier tombe lui à 400 mètres de la ligne. Ils étaient en route pour, sans doute, marquer des points. Nous avons manqué de chance. C'est embêtant car c'est récurrent depuis le début de saison. Hadrien Degrandcourt est toujours absent. Julien Souton était notre homme de base pour le Tour Nivernais Morvan mais il doit déclarer forfait. Il a chuté au Tour du Beaujolais alors qu'il venait de remporter les deux titres régionaux. Il n'était pas totalement remis à la SportBreizh et a dû abandonner. Kévin Boyer est arrêté pendant une semaine. Et quatre coureurs passent le bac.
« ILS ONT DE L'ENVIE »
Mais tout n'est pas négatif...
Nous étions heureux après les deux titres de Julien (Souton). A la SportBreizh, Louis Louvet marchait fort. Nicolas Debeaumarché répond également présent. Ils ont de l'envie et sont pleins de motivation. On est derrière eux et on les soutient. Ce n'est pas toujours plaisant de se faire taper dessus par des ex-pros mais ça permet aussi d'apprendre. On fait tout pour qu'ils passent eux aussi un jour au-dessus, et ce, pourquoi pas dès la fin de saison pour certains...
Comment imagines-tu la suite ?
Nous prenons le Tour Nivernais Morvan sans trop de pression. Il faut détendre l'atmosphère. Nous irons là-bas pour briller sur les étapes. Puis on ira ambitieux au Championnat de France. Nous avons des jeunes motivés. Tout est possible. J'attends beaucoup des deux épreuves du Championnat. Nous aurons Louis Louvet et Julien Souton au départ du contre-la-montre. L'épreuve en ligne, c'est aléatoire mais on sera ambitieux. On arrivera vite au Tour de Côte d'Or. Il reste quatre gros mois, avec trois manches de la Coupe de France DN1 qui seront toutes des finales.