Antoine Raugel : « J’ai vite trouvé ma place »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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Antoine Raugel n’a pas raté ses débuts parmi l’Elite. Champion de France sur route Juniors l’an passé, l’Alsacien avait rejoint le Chambéry CF pour y effectuer ses premiers pas chez les “grands”. Un an plus tard, le voilà qui tire un bilan satisfaisant de cette expérience. DirectVelo fait le point avec celui qui tentera de confirmer toutes les bonnes choses entrevues cette saison dès février prochain.

DirectVelo : Cette saison 2018 devait t’apporter beaucoup de réponses…
Antoine Raugel : C’était avant tout une année de transition pour moi. J’étais là pour apprendre et découvrir le niveau des Élites. Forcément, je me posais des questions et au final, j’en retiens du positif. C’était une bonne saison, que j’avais fait le choix de débuter en deuxième catégorie et je dois dire que ça m’a bien servi. Cela m’a permis de prendre mes premiers repères, notamment sur le plan tactique. J’ai pu travailler les stratégies de course, moi qui n’en avais pas l’habitude jusque-là.

Puis tu t’es rapidement fait une place en première catégorie !
Je ne m’y attendais pas forcément mais je me suis très vite senti à l’aise. Nous avions un groupe solide avec Aurélien Paret-Peintre, Nicolas Prodhomme ou encore Clément Champoussin et j’ai vite trouvé ma place dans cette équipe, en assurant le rôle d’équipier sur les débuts de course. Je pense m’être vraiment bien débrouillé et du coup, j’ai commencé à avoir ma chance assez vite sur d’autres courses.

Qu’auras-tu appris de cette saison 2018 ?
J’ai appris à me servir d’une équipe pour courir, et c’est hyper important. Avant, j’étais assez seul dans mon club, sauf quand je courais avec la Btwin U19 Racing Team. Là, tous les week-ends, il y avait une stratégie d’équipe, établie en fonction de l’état de forme de chacun. C’est très enrichissant. J’ai aussi appris à bien encaisser les charges d’entraînement. Sans oublier que je me suis amélioré en terme d’hygiène de vie. Je pense notamment aux courses par étapes. En Juniors, je ne pensais forcément à m’étirer, à boire… T’es mieux le lendemain lorsque tu fais le boulot comme il faut. Globalement, je suis vraiment content de tout ça.

« J’AI DÉCOUVERT QUE JE POUVAIS DÉJÀ JOUER UN RÔLE EN ELITES »

Tu as pu bénéficier d’un programme très varié, en disputant plusieurs manches de Coupe de France DN1, Paris-Roubaix Espoirs, des courses par étapes difficiles en Bretagne… C’était un sacré calendrier pour un Espoir première année !
Comme j’ai marché assez vite, le staff a décidé d’ajouter pas mal de courses à mon calendrier initial. Ils ont vu que j'encaissais bien les charges, malgré quelques petites périodes de moins bien, notamment après ma chute au Beaujolais. J’étais moins bien à la SportBreizh, par exemple. Mais globalement, je ne m’attendais pas à avoir un calendrier aussi beau et chargé. Tant mieux ! Ça m’a permis de voir ce que c’était…

Tu sembles avoir également confirmé que tu étais un coureur très polyvalent...
Je me vois avant tout comme un puncheur, mais je suis très à l’aise sur le plat, et j’aime beaucoup les courses avec des pavés et des bordures. En fait, c’est vrai que je me débrouille assez bien pour passer partout. Sauf dans les grands cols ! Mais dans les bosses, les “pétards” comme on dit, je suis bien. Les efforts durs et violents de 30-45 secondes, voire une minute, un peu comme à l’Estivale bretonne, ça me va bien. J’ai une bonne petite pointe de vitesse au sprint également et surtout, je n’ai pas peur de frotter.

Voilà qui semble très prometteur pour l’avenir…
J’ai découvert que je pouvais déjà jouer un rôle en Elites. Je peux assumer. J’espère confirmer l’an prochain. Mais attention : je serai encore dans l’apprentissage, même si j’ai déjà pas mal appris et que je me doute que j’aurai ma chance plus souvent. Je veux retenir toutes les bonnes choses que j’ai faites cette année et essayer d’améliorer les moins bonnes pour l’an prochain. Cela dit, ça ne veut pas dire que j’ai la garantie de faire mieux en 2019, mais je vais me préparer pour.

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