La frustration est très grande pour Alo Jakin. Ce lundi, l’Estonien s’est vu réaliser un gros coup sur le Tro Bro Leon. Très en jambes, le coureur de St-Michel-Auber 93 était encore en tête, en compagnie du seul Frederik Backaert (Wanty Gobert), à quelques treize kilomètres de l’arrivée. A l’arrière, les visages maculés de boue étaient marqués, et de nombreux hommes forts semblaient déjà éliminés de la course à la victoire. Tout semblait donc aller pour le mieux pour l’ancien vainqueur des Boucles de l’Aulne. Mais c’était sans compter sur un problème mécanique. “J’ai dû faire presque dix kilomètres avec la selle tout en bas. Elle est tombée d’un coup après un choc. Les jambes commençaient à toxiner. Ce n’était plus possible de rouler dans de bonnes conditions et à fond en étant mal assis sur le vélo, surtout après 190 kilomètres de course”.

« J’AI DE SUITE COMPRIS QUE C'ÉTAIT FINI »

Pendant plusieurs kilomètres, l’expérimenté rouleur de 32 ans a du mal à se poser sur la selle. Il traverse l’essentiel de l’antépénultième ribin en danseuse. Franchement pas l’idéal. “Le problème, c’est qu’avec des groupes de partout et les ribins, notre directeur sportif était loin derrière. Ce n’était vraiment pas le bon moment pour avoir un problème…”. Alors qu’un quatuor vient de rentrer sur le duo Backaert-Jakin, ce dernier est finalement contraint de poser pied à terre, à 10,8 kilomètres de la ligne d’arrivée. La moto neutre ne peut le dépanner, et il doit alors attendre l’arrivée de son directeur sportif. Voilà qui marque la fin de tout espoir de résultat. “J’ai de suite compris que c’était fini. J’ai finalement pu changer de vélo à la voiture mais le jury des commissaires ne m’a pas laissé rentrer. Pourtant, j’ai été décroché sur incident mécanique. Je n’ai pas pété…”, regrette-t-il auprès de DirectVelo.

« SANS CE PROBLÈME... »

La formation Continental francilienne voit finalement son autre homme fort du jour, désigné co-leader durant le briefing, Kévin Le Cunff, décrocher un Top 10 à l’arrivée (voir classement). Alo Jakin, quant à lui, était dépité après la course. Il en est persuadé, un très grand résultat était envisageable sans cet incident. “C’est sûr ! J’étais vraiment bien. Sans ce problème de selle, je pouvais faire quelque chose. J’avais les jambes pour gagner”. En très bonne condition, le Balte espère se remettre en évidence prochainement au Grand Prix de la Somme ou aux Quatre jours de Dunkerque.