Compteur débloqué ! Florian Maître a remporté ce mercredi la 5e et dernière étape de l'Essor Breton (voir ici). A Plougourvest (Finistère), le Francilien du Vendée U s'est offert son premier bouquet de la saison 2019. "Une petite délivrance", dit le coureur classé 4e de Paris-Mantes-en-Yvelines (Coupe de France DN1). Il revient sur sa journée pour DirectVelo.

DirectVelo : C'est ta première victoire de la saison !
Florian Maître : Ça fait du bien ! Comme je l'ai dit à mes coéquipiers après la ligne d'arrivée, je n'avais jamais attendu aussi longtemps pour lever les bras depuis mon arrivée chez les Espoirs. C'est donc une petite délivrance. J'espère que ça va me permettre de mettre en route pour les courses à venir.

Que te manquait-il pour t'imposer ?
Je ne courais pas assez juste dans le final des courses. Aujourd'hui (mercredi), j'ai joué avant tout la victoire au classement général avant de penser à l'étape. J'ai essayé d’attaquer Dylan Kowalski mais il était vraiment costaud. Dans le final, comme je savais que j'étais l'un des plus rapides du groupe, je me suis concentré sur la victoire d'étape.

Commençais-tu à douter ?
Je n'ai pas douté car je savais que les jambes étaient là. Je pestais après certaines courses comme au Tour du Loir-et-Cher où j'ai eu des ennuis mécaniques. Ça m'a coûté sans doute une bonne place au général. Ça me frustrait de plus en plus. Je voulais vraiment faire quelque chose sur cet Essor Breton qui m'avait bien réussi il y a trois ans. Je voulais repartir d'ici avec des bons souvenirs.

« ÇA NE SE JOUE PAS À GRAND CHOSE »

Comment as-tu construit ta victoire ?
Nous avons pris la course en main assez tôt, dès que l'échappée est partie. Les gars ont super bien géré. Ils ont fait du bon boulot. Puis ça a a borduré au kilomètre 69. Malheureusement, Louis (Pijourlet) était un peu moins bien aujourd'hui. Il n'a pas réussi à s'accrocher. J'ai pu rentrer sur la bordure. Nous n'étions que deux de l’équipe (avec Donavan Grondin, NDLR). Comme il y avait Dylan Kowalski et pas Louis, nous n'avons pas roulé pendant une quarantaine de kilomètres. Puis un groupe est rentré sans Louis et nous avons compris que ça allait être difficile pour lui de rentrer. Il y a eu des attaques dans le final et je suis sorti comme ça au sein d'un groupe.

Commet as-tu « géré » ton sprint ?
Je savais que ça se finissait par un faux plat montant et avec du vent de face. Il ne fallait donc pas lancer en premier le sprint. J'étais dans la roue de Grégoire Salmon. Je savais qu’il était assez rapide. Il a lancé le sprint, c'était donc parfait pour moi. Il était à l'intérieur alors j'ai eu du mal à le doubler mais il a un peu coincé dans les 20 derniers mètres. Ça ne se joue pas à grand chose.

Mais la journée est contrastée pour le Vendée U...
Exactement. Nous sommes une équipe qui a des grosses ambitions tout au long de la saison et nous voulions gagner le général. Il y a donc une pointe de déception.

« J'ESPÈRE QUE ÇA SERA MA DERNIÈRE SAISON CHEZ LES AMATEURS »

Quels sont tes prochains rendez-vous ?
J'echaîne avec le Tour de Berne. C'est une grande première pour nous. Nous irons là-bas pour performer. Ça ne sera pas spécialement mon type de terrain mais on verra sur place. J'enchaînerai avec A Travers les Hauts-de-France (2.2) où je vais trouver des routes à ma convenance, avec du vent et des petits monts. J'espère bien faire là-bas en Classe 2.

C'est une année importante pour toi...
J'espère que c'est ma dernière saison chez les Amateurs. J'aimerais gagner ma place au sein de l’équipe Total Direct Energie l'an prochain. Mais ce n'est pas moi le manager. Je vais faire mon boulot comme on me demande de le faire tout au long de la saison. Je veux faire le maximum pour l’équipe. Ce n'est pas uniquement en gagnant des courses qu’on passe professionnel. Nous sommes une bande de copains. Chacun est prêt à aider l'autre. Ça fonctionne comme ça chez nous et c'est ce qui me plaît.