Le CR4C Roanne a rendu sa couronne. Lauréat de la Coupe de France DN1 en 2018, le club ligérien a dû se contenter de la 2e place en 2019, en dépit d'une remontée éclair. Devancée par le VC Villefranche Beaujolais au classement général de l'épreuve (voir ici), l'équipe rhônalpine a tout même de quoi se consoler avec le classement général de la Boucle de l'Artois, remporté par Louis Louvet (voir ici). Le directeur sportif des Roannais, Sylvain Blanquefort, a fait le point avec DirectVelo.

DirectVelo : Dans quel état d'esprit le CR4C Roanne a-t-il pris le départ de la Boucle de l'Artois ?
Sylvain Blanquefort : Même si l'on avait un petit espoir de pouvoir renverser le classement ce week-end, on savait que c'était compliqué. On venait quand même avec de l'ambition. On a gagné le classement général. Sur les trois dernières manches de Coupe de France, on a terminé deuxième à Cherves et on a gagné à Blangy et à la Boucle de l'Artois. On fait une très bonne fin de saison.

« CELA MONTRE QUE LE CLUB SAIT TRAVAILLER »

Malheureusement pour l'équipe, seul Louis Louvet a inscrit de gros points !
Ce qui est dommage, c'est d'avoir perdu Jimmy Raibaud samedi parce qu'il s'était tapé le genou contre un barreau de son lit pendant la nuit. Ça n'aurait pas changé l'issue de la Coupe de France, mais ça nous a quand même handicapé. Il est très important pour le collectif. C'est un coureur qui peut scorer au sprint ou sur un circuit comme au Mont Saint-Éloi. C'est l'assurance tous risques.

Que représente cette 2e place pour le club ?
Premier l'an passé, deuxième cette année, cela démontre la régularité des coureurs. On est encore présent parmi les meilleures équipes. Ça récompense le sérieux des coureurs et leur engagement envers le club. C'est super. On est content d'être deuxième. Il faut regarder d'où l'on vient. Après Paris-Mantes, on était presque au fond du sceau. Cela montre que le club sait travailler.

« ILS ÉTAIENT PLUS FORTS QUE NOUS »

Y a-t-il de la déception ?
Être deuxième avant la Boucle de l'Artois, c'était inespéré. C'était très serré. Il restait beaucoup de points en jeu. On s'est dit pourquoi pas. On ne venait pas dans l'optique de défendre. On voulait essayer de gagner. Terminer 12e, on s'en moquait vu qu'on l'avait gagnée l'année dernière. On avait tout mis en œuvre pour essayer de renverser le classement. On est arrivé avant, on a repéré les étapes et les points-clefs. On savait que la dernière étape allait être très difficile et redistribuerait les cartes. Malheureusement, samedi matin, on n'a pas pu faire la course que l'on voulait à cause de problèmes mécaniques. En tout cas, les coureurs de Villefranche ont montré qu'ils étaient plus forts que nous pendant l'année et pendant le week-end. Ils ont une nouvelle fois marqué plus de points que nous. Il ne faut pas être déçu. C'est déjà beau d'être deuxième. Il y a d'autres équipes qui rêveraient de l'être.

Conserver la 2e place n'était pas acquis d'avance !
En terme de résultat, la Coupe de France a été difficile lors des premières manches. Au début de saison, on n'avait pas énormément de victoires, mais tous les week-ends, on tombait sur un grand Jérémy Cabot ou Mickaël Guichard, les meilleurs Français du moment. C'était dur de gagner des courses même avec nos coureurs qui étaient très forts. Après, on a progressé au fil de la saison que cela soit au niveau des victoires ou de la Coupe de France.