Marion Norbert-Riberolle : « C'était vraiment fou »

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

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 a réalisé sa meilleure performance en Coupe du Monde, ce dimanche, à Namur. Malade la semaine dernière, la sociétaire d'Experza-Footlogix s'élançait pourtant dans le flou. À l'arrivée, sa 11e place (voir classement) l'a totalement rassurée. Aux portes du Top 10, la jeune femme de 20 ans se montre confiante en vue des prochaines échéances. Elle s'est confiée à DirectVelo.

DirectVelo : Quel est ton premier sentiment après ta 11e place ?
Marion Norbert-Riberolle : Vu que j'étais malade la semaine passée, je ne pensais pas être si bien que ça. Je suis rentrée d'un camp d'entraînement et j'ai chopé la crève. Heureusement, depuis mercredi, je n'ai plus rien. J'étais assez stressée. Je ne voulais pas louper mon départ parce que le premier tour est super important. J'ai donc tout donné. Puis, je doublais des concurrentes, encore et encore. Ça m'a donné de la motivation. Plus je doublais de filles, plus j'étais encouragée. Mon fan club avait fait le déplacement. Il y avait 60 personnes aujourd'hui (dimanche). C'était vraiment fou. Ils m'ont dit : ''Encore ! Tu vas rentrer sur le podium Espoirs !''. J'avais mal aux jambes, mais je n'y pensais plus. Les Belges sont chauds pour mettre l'ambiance. Ça m'a poussée deux fois plus.

Avais-tu pour but de terminer dans les trois premières Espoirs de la course ?
C'est de bon augure. Après un camp d'entraînement à Calpe avec mon équipe, je pensais être fatiguée. Finalement, ça allait, je n'étais plus malade. Je termine 2e Espoirs de la course. Ce n'était pas un objectif, je voulais simplement être dans le Top 10 avec les Élites. Les jeunes ont un niveau de plus en plus élevé. On se fait doubler par des Juniors maintenant, donc avec mon entraîneur, on visait le Top 10 Élites. Dans le dernier tour, je demandais quand même combien j'étais au niveau du classement des Espoirs.

« CE N'EST PAS L'OBJECTIF DE L'ANNÉE »

Qu'as-tu pensé du nouveau parcours de Namur ?
Le parcours était aussi physique que les deux années où je l'ai fait. J'ai bien aimé. Je crois que le circuit de Namur me transcende. Quand il pleut, je suis mieux, j'ai de meilleures sensations donc j'attendais la pluie. En plus, il fallait se jeter dans les descentes. Dans l'ensemble du circuit, il faut être offensive et ne pas hésiter. Dans le dernier tour, j'ai perdu des places en étant derrière Maghalie Rochette qui hésitait dans le dévers. Au final, il fallait aller à fond et ne pas réfléchir.

Le Championnat de France sera-t-il un objectif majeur pour toi ?
Depuis que je cours en Belgique, c'est totalement un autre monde. Je ne retourne plus trop en France. Je préfère rester à l'étranger. J'y suis vraiment bien pour progresser. Je prendrai la course comme elle vient. Si je suis en forme, c'est bien, mais si ce n'est pas le cas, ce n'est pas grave. L'année dernière, j'avais terminé 3e pour mon premier France Élites. On verra cette année. Le Championnat de France, ce n'est pas non plus l'objectif de l'année. J'y vais pour gagner. C'est normal. Même si Pauline Ferrand-Prévot revient, ça ne me fait pas forcément peur. Chacun a une préparation différente. Ça passera ou ça cassera.

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