Pauline Allin : « Saisir les opportunités »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Il y a trois mois, Pauline Allin triomphait sur les contrebas des ruines du château de Rochemaure lors du Tour de l’Ardèche. Une victoire éclatante dont elle avait été la première surprise (lire ici). Depuis, la Charentaise a retrouvé ses esprits mais ne compte toujours pas s’enflammer pour autant. “Cette victoire en Ardèche a été un grand moment. J’ai eu pas mal de sollicitations après cette victoire, y compris de la part d’une équipe étrangère, ce qui ne m’était encore jamais arrivé.  Je ne pensais pas être capable de gagner au niveau UCI. Jusque-là, je galérais pour terminer dans le peloton (sourires). Alors gagner, c’est exceptionnel. Mais je relativise ce résultat. Il y avait le Tour d’Italie en même temps, les meilleures mondiales n’étaient pas là”, tient-elle à souligner après coup.

Ce succès sur une épreuve UCI a tout de même donné beaucoup de confiance à celle qui s’est récemment installée dans la région d’Oyonnax (Ain) et qui dit avoir beaucoup apprécié l’ambiance qui règne au sein de la nouvelle née de 2020, le Team Arkéa. “Même si j’ai peu couru, ça restera une bonne saison. J’avais déjà connu un groupe structuré avec la Charente-Maritime mais là, c’est encore au-dessus chez Arkéa, niveau staff et matériel”, apprécie auprès de DirectVelo celle qui connaissait déjà bien Gladys Verhulst et plus encore Anaïs Morichon de par leur expérience commune avec la Charente-Maritime WC, mais qui avait également déjà cotoyé d'autres filles du groupe en équipe de France, par exemple. “Tout s’est rapidement bien passé. Le cyclisme féminin se professionnalise de plus en plus, on ne peut plus prendre les courses comme elles viennent, ce qu’on faisait trop souvent jusqu’à présent. On ne peut plus se contenter de dire qu’on verra ce qu’il se passe en course alors que le simple prétexte que chez les filles, ce n’est pas stéréotypé. Il faut de vraies stratégies et c’est ce que l’on a mis en place avec Franck (Renimel)”.

En 2021, Pauline Allin et l’ensemble du collectif breton devraient rester sur la même ligne directrice. “Mon rôle dans le groupe ne va pas beaucoup changer. Sandra (Lévénez) restera notre leader unique sur toutes les courses montagneuses. De mon côté, je tenterai de saisir les opportunités qui se présenteront, comme je l’ai fait en Ardèche en septembre”. Déjà présente à plusieurs reprises sur Liège-Bastogne-Liège ou le Grand Prix de Plouay, l’athlète de 25 ans rêve maintenant de découvrir d’autres courses prestigieuses du calendrier, à commencer par le Tour d’Italie pour lequel le Team Arkéa pourrait postuler en 2021. “Le Giro me fait rêver. C’est la plus belle course au Monde dans le calendrier féminin. J’aimerais aussi découvrir les Strade Bianche à terme, même si je ne suis pas spécialement à l’aise sur ce type de terrain. Même chose pour Paris-Roubaix. Je ne peux pas vraiment y espérer un résultat mais disputer ces courses serait mythique. C’est tellement prestigieux !”. Après sa victoire en Ardèche, Pauline Allin n’a peut-être pas fini de se surprendre.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Pauline ALLIN