Marco Brenner, souffrance nouvelle et approche différente
Le week-end dernier, Marco Brenner a participé à sa première course sous les couleurs du Team DSM. Présent dans le sud de la France sur le Tour des Alpes-Maritimes et du Var (2.1), il a fait ses débuts en tant que coureur d’une WorldTeam, lui qui n’a encore… que 18 ans. “Ce n’était pas trop mal. Forcément, je n’en attendais pas grand-chose. Dès la première étape, je me suis retrouvé dans le vif du sujet, c’était dur. J’ai vite senti que je n’avais pas encore nécessairement la caisse pour ce genre de distances. Après quatre heures de course, je sens que je n’ai plus vraiment d’essence dans le moteur”, relate l’Allemand auprès de DirectVelo.
Ultra-dominateur outre-Rhin chez les Cadets puis parmi les tous meilleurs au Monde chez les Juniors ces deux dernières saisons (lire ici), le Bavarois est donc directement passé de la catégorie U19 au WorldTour. Habitué à jouer la victoire tous les week-ends jusque-là, le voilà contraint d’apprendre à subir. “C’est plus ou moins ce que j’imaginais. Je me doutais que je n’allais pas être l’un des meilleurs dès maintenant. C’est beaucoup de souffrance et je n’y étais pas habitué chez les Juniors, mais ça me plaît. Et en même temps, ce n’est déjà pas si mal. J’étais déjà un peu plus dans l’allure le deuxième jour (samedi) puisque j’ai réussi à rester dans le premier groupe jusqu’au pied du dernier passage au Mur de Fayence pour l’arrivée”, se réjouit-il en y voyant un signe encourageant pour la suite.
UNE CLASSE 2 FRANÇAISE AVEC L’ÉQUIPE RÉSERVE ?
Après ses trois premiers jours de course chez les pros face à un gros plateau, et avant de s’apprêter à souffrir à nouveau sur les routes de Kuurne-Bruxelles-Kuurne le week-end prochain, Marco Brenner emmagasine déjà un maximum d’expérience. Pour l’avenir. “Il y avait de l’excitation pour cette première, bien sûr. C’est différent, il faut vraiment se battre pour rester placé. On se débrouille bien avec notre équipe de jeunes jusqu’à présent, même si les résultats ne le montrent pas encore. Pour ma part, je sens que ça commence bien. C’est dur mais il fallait y être préparé. C’est normal de ne pas être devant pour l’instant, ça ne me pose pas de problème. C’est une approche différente. Dans mon esprit, maintenant, je serai heureux le jour où j’irai chercher un Top 20. Il faut passer par là. Il va falloir progresser”.
Dans les semaines et les mois à venir, l’ancien lauréat du Tour du pays de Vaud avec trois étapes, du GP Général Patton (Coupe des Nations), du Tour d’Autriche ou du Tour de Lunigiane avec trois étapes, Champion d’Allemagne sur route et contre-la-montre ou encore médaillé de bronze du Mondial chrono au Yorkshire chez les Juniors, va découvrir les semi-Classiques belges, les courses par étapes d’une semaine et quelques épreuves WorldTour. “Mais rien de dingue non plus. Je ne serai pas aligné sur un Grand Tour, ni l’année prochaine d’ailleurs. Il faut y aller doucement”, rappelle celui qui est engagé avec le Team DSM pour quatre ans, jusqu’à fin 2024. Au milieu de ce riche calendrier, il pourrait disputer une course avec l’équipe réserve : le Circuit des Ardennes (2.2). “Si ce n’est pas annulé !”, sourit l’Allemand. L’épreuve de Classe 2 a d’ores-et-déjà demandé un report pour le mois d’octobre (lire ici), en raison de l’épidémie de Covid-19.