Arthur Bonhomme : « Une saison à oublier »

Crédit photo Philippe Pradier

Crédit photo Philippe Pradier

Arthur Bonhomme attendait tout autre chose de ses débuts chez les Espoirs. Après avoir terminé parmi les dix meilleurs Juniors de la saison 2020 au Challenge MorphoLogics-DirectVelo (voir classement), il se voulait logiquement ambitieux. Les premières courses hivernales semblaient intéressantes : 11e de la première épreuve des Boucles du Haut-Var puis 5e à Saint-Georges-les-Landes (Haute-Vienne) sur le Trophée Maxime Méderel. “Mais je me suis blessé au genou pendant le mois de mars. J’ai eu le syndrôme rotulien. Lorsque j’ai repris la compétition, j’avais encore mal. J’ai fait des séances de kiné et ça a fini par s’estomper, mais je n’ai pas pu m’exprimer comme je le souhaitais”, regrette auprès de DirectVelo le coureur de 19 ans, au moment de faire le bilan d’une saison en-deçà de ses attentes. “Je voulais vraiment bien marcher cette année mais finalement, c’était une saison compliquée pour moi. Pourtant, c’était bien parti en tout début d’année mais il faut bien avouer que le reste s’est beaucoup moins bien déroulé”.

Le résident de Montbrison, dans la Loire, a vécu une sale période, tant physiquement que mentalement. “En juillet, j’étais seul chez moi, à déprimer… Le fait de reprendre les cours et une vie à peu près normale, de voir du monde à la rentrée, m’a fait beaucoup de bien. Ça m'a aidé, je ne pensais pas qu’au vélo”, admet l’étudiant en BTS en Négociation et Digitalisation de la Relation Client (NDRC). Car il n’a jamais véritablement eu le sentiment de pouvoir pleinement s’exprimer jusqu’en fin de saison. Du moins, pas au niveau qui était le sien en 2020. “J’ai commencé à bien m’entraîner vers le 10 juillet mais je n’étais toujours pas à 100% de ma condition physique. Je n’ai pas fait de bons résultats. J’ai essayé de me remobiliser en fin de saison, j’ai pu faire de bonnes courses… J’ai fait du mieux que j’ai pu mais ça reste une saison à oublier. Mentalement, c’était dur jusqu’en septembre. J’espérais réussir à rattraper le temps perdu mais ça n’a jamais été possible”.

UN NOUVEAU CHALLENGE POUR UN NOUVEAU DÉPART


Il y a tout de même de quoi s’accrocher à quelques petits motifs de satisfaction. “En février, j’étais bien et c’était encourageant. J’ai eu le temps de voir que j’avais le niveau. Sur la fin de saison, même si je n’ai pas fait de résultats bruts, j’ai quand même montré que je revenais à un bon niveau. C’était positif. J’ai pu prendre de l’expérience, notamment avec mon échappée de 120 kilomètres sur le Tour du Pays de Montbéliard. Je vais essayer d’en tirer du positif”. Mais tout au long de son discours, sans doute à l’image de sa saison en dents de scie, Arthur Bonhomme alterne les pensées positives et négatives. “Même au début de la coupure, c’était compliqué. J’ai ressassé… J’ai eu du mal à accepter cette saison plus que moyenne. Je n’ai rien fait du tout, mis à part en tout début de saison avant d’être embêté physiquement…”, répète-t-il.

Le garçon conclut tout de même en affirmant qu’il a retrouvé toute sa motivation ces dernières semaines. Il a quitté le VC Vaulx-en-Velin pour rejoindre l’EC Saint-Étienne Loire. Un nouveau challenge pour un nouveau départ. “Je me suis bien remis dedans. Je suis vraiment motivé. C’est un nouveau projet proche de chez moi, à 30 minutes de la maison. Le siège est à trois kilomètres de l’endroit où je fais mon BTS”, se réjouit le futur Espoir 2, qui a pour directeur sportif celui qui est aussi son entraîneur, en la personne de Corentin Ville, tandis qu’il explique pouvoir aussi compter sur son nouveau coéquipier Léo Boileau. “Il habite à côté de chez moi. Il a de l’expérience et pourra me guider”.

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