Marianne Vos : « Le niveau est très serré »

Crédit photo Alexis Dancerelle - DirectVelo

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À une semaine du grand rendez-vous mondial, l’heure était à la répétition générale, ce dimanche, aux Pays-Bas. Il faut dire que si les arbitres sont multiples, deux Hollandaises semblent sortir du lot parmi les favorites au maillot arc-en-ciel. La tenante du titre, Lucinda Brand, large dominatrice en Coupe du Monde, et la Championne nationale, Marianne Vos, capable de tenir tête et plus si affinités à sa compatriote. Et à Hoogerheide, le duel a livré une première bataille. C’est d’ailleurs la seconde citée qui a dominé la concurrence (voir classement). "C'était de belles sensations aujourd'hui, avec ce maillot de Championne des Pays-Bas. À la fin, le sentiment était fantastique. Je suis super heureuse", sourit celle qui n’a couru que des manches de Coupe du Monde cette saison, en plus du Championnat national, pour cumuler cinq succès en neuf courses.

Sur ce circuit très roulant, favorable aux spécialistes de la route, Marianne Vos a longtemps bagarré avec Lucinda Brand, Fem van Empel et Puck Pieterse. "Je savais pendant la course qu'il serait difficile de s'échapper du groupe de tête. Le niveau entre les concurrentes est très serré. Ça s'est joué à un détail, je pense. J'ai senti que je pouvais m'isoler. J'ai alors tout donné dans les derniers moments". Le quatuor devient binôme. Impressionnante, Marianne Vos suit facilement Lucinda Brand. Avant de la mettre KO dans le dernier tour, sur une attaque qui a cloué tout le monde sur place. "Le timing est important dans le sport de haut niveau. Mais c'est plus facile de choisir le bon moment quand on se sent bien en jambe. Et aujourd'hui, c'était le cas. Cependant, ce n'était pas aussi simple qu'on peut le croire. Je n'ai pas simplement attendu le dernier moment pour y aller".

Expérimentée, du haut de ses 34 ans et victoires à la pelle sur route, la coureuse de Jumbo-Visma savait qu’elle ne pourrait placer qu’une seule attaque, et que celle-ci devrait être décisive. Bien qu’elle soit très bonne sprinteuse sur le bitume, elle ne voulait pas patienter. "Attendre le sprint, c'est davantage compter sur la chance. On peut toujours avoir de la malchance dans un virage ou dans un escalier. Et sprinter après un cyclo-cross, c'est différent de la route". Désormais, la 5e de la Coupe du Monde (en ayant disputé huit manches sur quinze), va retrouver son domicile une journée, avant de s’envoler vers les États-Unis. "Terminer de cette manière avant les Championnats du Monde, c'est parfait. Cette victoire est prise, je me sens bien. De là à dire que je suis dans la forme de ma vie... Je regarde vers la semaine prochaine". Pour, peut-être, une revanche face à Lucinda Brand. À moins que d’autres concurrentes ne viennent les bousculer.

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