Lorenzo Germani : « Cette cassure m'a fait mal »
La quatrième et dernière étape du Circuit des Ardennes (2.2) a récompensé une échappée. Partis dans la seconde moitié de la course, Marco Frigo, Lorenzo Germani et Nils Brun se sont montrés les plus forts de leur groupe et ont pu se disputer la victoire à Charleville-Mézières, à l'avantage du premier cité (voir le classement). La deuxième place est revenue à l'autre Italien, celui de la Groupama-FDJ Continental. "C'est dommage mais c'est la course", déclare Lorenzo Germani auprès de DirectVelo.
« IL FAUT SAVOIR JOUER »
Son équipe avait pour ambition première de remporter le classement final avec Reuben Thompson. "Le but était de durcir la course, c'était la seule façon pour nous de remporter le classement général. On a fait les premières bosses à fond, mais ça n'a pas fait exploser le peloton. Deux coureurs (Pepijn Reinderink et Carson Miles, NDLR) sont alors sortis. Le peloton s'est calmé et j'ai décidé de faire le jump pour les rejoindre. L'idée était d'anticiper d'éventuelles attaques et aider Reuben s'il nous rejoignait", explique Lorenzo Germani.
Le circuit final, comportant deux ascensions, a alors permis des mouvements de course. Carson Miles, distancé, a laissé place au retour de Nils Brun et Rudy Porter, avant que ce dernier ne lâche prise à l'entame du dernier tour. "Je n'étais plus qu'avec Brun et Marco Frigo nous a alors rejoints", continue celui qui était le seul rescapé de l'échappée initiale, entamée à 85 kilomètres de la ligne d'arrivée. "Dans le dernier tour, j'ai un peu joué car j'étais devant depuis longtemps. Je savais que je pouvais jouer cette carte. J'avais aussi mon leader derrière. Il faut savoir jouer et utiliser sa tête quand on est échappé (rires)". Un accord a toutefois été passé entre les trois coureurs de tête. "Dans le final, j'ai roulé et on a convenu de collaborer jusqu'au pied de la dernière bosse. Frigo a fait une première accélération, puis une deuxième où j'ai lâché prise". À ce moment précis, Lorenzo Germani était dans la roue de Nils Brun, qui fut le premier à être distancé par le futur vainqueur. "Cette cassure m'a fait du mal. Je me suis accroché à quelques longueurs dans la bosse, puis dans la descente, mais je n'ai jamais réussi à rentrer. Frigo était plus fort et plus frais, il n'y a rien à dire", concède-t-il.
« IL N'Y A PAS D'AUTRE ÉQUIPE COMME ÇA EN CONTINENTAL ESPOIR »
Lorenzo Germani tire un bilan plutôt positif de ce Circuit des Ardennes. "Le premier jour, j'étais à l'avant dans les bordures. Vendredi, j'étais de nouveau bien et je suis déçu que l'étape ait été annulée. On était bien représenté dans le groupe de tête et on avait une chance de gagner avec Reuben (Thompson) ou Romain (Grégoire). Aujourd'hui (samedi), c'est encore une journée positive". Seule la deuxième étape lui laisse un goût mitigé. "Je n'étais pas très bien. Je perds 10 mètres dans la bosse finale et dans la descente, ça embraye devant et je me retrouve tout seul dans le vent. Je perds deux minutes de cette façon. Mais le bilan global de la course est positif".
L'Espoir 2 enchaînera le week-end prochain avec trois épreuves réservées aux Espoirs : Liège-Bastogne-Liège samedi, le Giro del Belvedere dimanche et le GP Palio del Recioto lundi. Le tout dans une équipe où il a trouvé son bonheur. "On a un bon groupe. L'organisation est top, on est très bien suivi. J'ai l'impression de progresser, notamment au niveau des gains marginaux, précise le coureur de 20 ans. J'aime aussi l'ambiance. Il n'y a pas d'autre équipe comme ça en Continental Espoir. On peut être leader à tour de rôle. Comme notre directeur sportif Jérôme (Gannat) le dit, on n'est pas en WorldTour, tout le monde a sa chance, mais ensuite il faut rouler si on doit le faire. Ça me convient bien, j'ai ma chance pour jouer ma carte mais j'aime aussi rouler pour les autres, pour l'équipe".