Loris Coss : « C’est un peu le moment de ma vie »
Dimanche dernier, Loris Coss a décroché son meilleur résultat de la saison, en prenant la 2e place du Grand Prix de Selongey (voir classement). "C'est sorti dès le premier tour, il fallait que je sois vigilant en étant tout seul. Je n'ai pas compté mes efforts et ça a revissé dans les deux derniers tours et je me suis retrouvé devant". Dans le bon coup, seul Julien Souton, bien aidé par la supériorité numérique dijonnaise, l’a devancé après un baroud solitaire. Un bon point néanmoins pour le coureur du VC Vaulx-en-Velin. "Ce n'était pas bien difficile de faire mieux que mes autres places, plaisante-t-il. Mais c'est une petite placette, même si j'étais là surtout pour refaire du jus en vue de l'Alpes Isère tour. Ce n'était pas franchement prévu de faire un résultat, je ne m'attendais à rien donc ça fait plaisir". En effet, sa présence en Côte-d’Or n’était qu’un point de passage avant une course qu’il apprécie particulièrement.
« C’EST LE MOMENT D’UNE SAISON ET DES SOUVENIRS POUR LA VIE »
Il garde d’ailleurs de bons souvenirs de son Alpes Isère Tour l’année dernière. "J'ai tout fait pour être prêt, tous les feux sont au vert pour moi. On verra ce que ça donne là-bas. J'ai fait un Top 10 l'an dernier sur une étape, donc j'aimerais au moins faire la même chose". Loris Coss a déjà coché des opportunités. "J'ai la première et la troisième étapes qui me correspondent bien, donc j'espère être devant sur les deux. Et ce sont les routes de chez moi, donc j'espère être dans une échappée sur les deux autres étapes accessibles". À domicile, et en Classe 2, il s’agit logiquement d’une course qui lui est chère. "C'est même un peu le moment de ma vie. Je ne marchais pas encore que j'étais déjà sur le bord de la route à voir passer la course. Déjà être dans le peloton l'année dernière, c'était fou. Donc cette année j'aimerais faire encore mieux que ce que j'ai pu faire l'année dernière. C'est le moment d'une saison et des souvenirs pour la vie d'être sur ces routes".
Arrivé 9e sur la première étape en 2021, il se sent "capable de faire un peu mieux. Sur un résultat on verra, ça reste assez aléatoire, mais passer une journée à l'avant, c'est beaucoup plus accessible que l'année dernière, parce que je sais comment ça se passe dans le peloton pro. Et puis j'espère faire une place, j'ai deux chances d'y arriver". Ces dernières semaines ne l’ont en plus pas vraiment satisfait. "À l'Essor Breton je suis un peu passé à côté alors que c'était mon premier objectif de mai. Puis il y a Paris-Roubaix Espoirs qui a été annulé donc ça a été un coup difficile pour moi. Je n'ai pas couru ce week-end-là parce que j'avais besoin de faire autre chose, penser à autre chose. Je me suis fait plaisir en faisant autre chose que de la compétition, j'ai préparé mon Alpes Isère Tour et je vois que je suis bien donc c'est cool".
« ON COMPTE SUR MOI, JE LE SAVAIS DEPUIS LE DÉBUT DE L’ANNÉE »
Alors au lieu de s’aligner sur Arbent-Bourg-Arbent, Loris Coss a préféré la jouer solitaire. "Dimanche dernier, à la place j'ai fait une grande sortie dans les montagnes, j'ai fait 6h avec 3 500 mètres de dénivelé. Ça m'a redonné un peu de force, je l'ai senti tout de suite. Et j'ai fait du long mercredi et jeudi, j'ai repéré toutes les étapes qui m'intéressent, celle du dimanche est trop dure donc je n'ai pas regardé. Je connais à peu près les routes mais j'ai tout repéré, avec des exercices certains jours". Puis il a finalement récupéré en ce début de semaine, avant d’attaquer un gros morceau, où ses coéquipiers et lui feront partie des petites équipes. "On est des petits poucets mais il n'y a pas que nous. Notre année est difficile, donc il n'y a rien à perdre. Ça peut être un avantage, et j'espère que ça le sera".
Alors logiquement, l’Espoir 4 sent qu’il a un rôle à jouer dans ce collectif. "On compte sur moi, je le savais depuis le début de l'année. Et finalement ça ne m'a pas forcément réussi parce que je fais une moins bonne saison que l'année dernière, je pense. Je marche moins bien. C'est dur à enfiler comme responsabilité mais je m'y habitue au mieux". À titre personnel, il espère donc enfin lancer son exercice 2022 sur une course de ce calibre. "Je m'attendais à beaucoup mieux cette saison. Ça avait très mal commencé à Aix où j'étais passé à travers. Après je n'ai pas eu les résultats que je voulais, je ne marchais pas sur les courses que je voulais. C'est con mais c'est comme ça. Je ne veux pas me mettre trop de pression car ça peut être contre-productif. Mais j'espère que ce sera l'occasion de vraiment lancer ma saison". Loris Coss a cinq jours pour garder le sourire.