Malgré la difficulté du parcours, Jérémy Bellicaud s’est régalé dimanche passé sur la dernière étape du Tour du Pays Roannais. “C’était impressionnant, l’organisation nous a fait prendre toutes les côtes du coin, observe-t-il auprès de DirectVelo. C’est chouette de faire des courses difficiles. On se fait mal à la tronche mais c’est sympa d’avoir des courses différentes de d’habitude. C’était vraiment un chantier, une sacrée course de costauds”.

EN TÊTE À 100 MÈTRES DE LA LIGNE

Au-delà des 2800 mètres de dénivelé - sur 139 kilomètres -, l’étape a été rendue difficile en raison d’un rythme infernal. La première vraie échappée a mis près de 80 kilomètres à sortir. “Il y a longtemps que je n’avais pas fait une journée aussi dure sur le vélo”, insiste le coureur de l’Océane Top 16, présent dans la bonne échappée. Au sommet du dernier GPM, la Chamba, situé à 28 kilomètres de l'arrivée, il est passé en compagnie de quatre coureurs à une vingtaine de secondes de l’homme de tête, Clément Braz Afonso. “Finalement, ça s’est regroupé au bas de la descente, à une vingtaine de bornes de l’arrivée. Quelques coureurs sont rentrés. Tao Quemere a fait rouler ses coéquipiers comme ils étaient trois de Villefranche”.

Loin au classement général, le Charentais s’est concentré uniquement sur la victoire d’étape. Mais en raison d’un final plutôt descendant, il n’a pas été mesure de tenter sa chance avant la courte bosse finale. “Thomas Devaux a lancé de loin, à 250 mètres de la ligne. J’en ai profité pour lancer aussi, je me retrouve en tête à 100 mètres de la ligne. Mais je ne suis pas assez rapide au sprint, je me suis écrasé dans le final”. Il doit se contenter d’une place dans le Top 5 (voir classements).

« UNE RECONVERSION DOUCE »

De retour chez les Amateurs après deux ans chez Intermarché-Wanty-Gobert, Jérémy Bellicaud n’espère plus retrouver un contrat pro. “Je ne recherche plus tellement les résultats, j’aime autant me faire plaisir sur le vélo”. Et conseiller ses jeunes coéquipiers. “L’attitude de Julien (Azile Lozach) m’a fait plaisir. Il est Espoir 1 et il a passé les 80 premiers kilomètres à faire la course. C’est de bon augure. Il y a des petits jeunes en pleine progression dans l’équipe”. Il assure se plaire dans le rôle de capitaine de route. “C’était le but cette année en retrouvant l’équipe”.

Le garçon de 24 ans ignore encore s’il sera sur le vélo en 2023. “Je suis en pleine réflexion”. Une chose est sûre, il va passer son diplôme d'État (DE) et être alternant au sein du Comité Départemental de Charente. "Je serai toujours avec l’Océane Top 16, dans le rôle de chargé de performances pour aider Arthur (Bauchaud) à faire évoluer la structure. C’est une reconversion douce. Je n’ai pas à me plaindre”.