Stade Rochelais Charente-Maritime : « Ce sera très, très dur »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

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Alors que de nombreuses équipes ont attendu les dix derniers jours avant le départ pour communiquer leur effectif, les six filles qui disputeront le Tour de France sous les couleurs du Stade Rochelais Charente-Maritime sont connues depuis début juin (lire ici). “La sélection a été assez simple à faire”, sourit Jean-Christophe Barbotin. L’homme à la tête de la Conti charentaise a en effet dû composer avec différentes filles jugées “pas aptes” à disputer la plus prestigieuse épreuve du calendrier. Marion Colard, diminuée physiquement, s’est retrouvée en arrêt maladie. La Biélorusse Anastasiya Kolesava est toujours à la recherche de ses meilleures sensations après un début de saison compliqué, elle qui a eu du mal à s’acclimater à sa nouvelle vie avec les jaune-et-noir. La Néerlandaise Arianna Pruisscher et l’Albigeoise Manon Souyris ont également été écartées de la course à la sélection à la suite de pépins physiques. La Covid, notamment, pour la Française.

« COMME DES CLASSIQUES CHAQUE JOUR »

Le groupe sera ainsi composé de quatre tricolores - Noémie Abgrall, Séverine Eraud, India Grangier et Maëva Squiban -, de la Britannique Natalie Grinczer et de la Sud-Africaine Frances Janse van Rensburg. Quant à Marine Allione, elle fait pour sa part office de première remplaçante - "et elle est prête" -, au cas où une fille serait écartée sur chute ou à cause de la Covid-19. “Mais on fait très attention, elles sont toutes chez elles pour la dernière semaine et je ne vois pas comment elles pourraient attraper la Covid”, préfère plaisanter Jean-Christophe Barbotin.

Pour préparer ce Tour de France, les filles du Stade Rochelais se sont retrouvées en stage à Font-Romeu (Pyrénées-Orientales). Une reconnaissance de l’ensemble des huit étapes a également été effectuée. Les dernières étapes, celles du Markstein ou de la Planche des Belles Filles, ont même été reconnues en quasi-intégralité, alors que les filles ont également découvert la partie finale de la plupart des premières étapes. De quoi donner le ton. “Elles ont trouvé les étapes très dures. En fait, j’ai l’impression que ce sera comme des Classiques chaque jour. Ça promet ! Je pense qu’il y en aura de partout assez souvent. Ce sera très, très dur ! Il n’y aura pas d’étapes faciles”.

« IL VA FALLOIR SE BATTRE »

Du côté de la Conti, on sait qu’il sera (très) difficile de rivaliser, à la pédale, avec les meilleures mondiales. L’idée principale sera donc d’essayer de prendre des coups. “Mais même là, ce ne sera pas facile car tout le monde va vouloir y être”, imagine Jean-Christophe Barbotin. “Il va falloir se battre tous les jours. On prendra la course étape par étape, sans trop se projeter”.

Et qui dit événement spécial dit organisation spéciale. Pour ce Tour de France, le Stade Rochelais Charente-Maritime a décidé de doubler tous les postes au niveau du staff, assistants, soigneurs ou mécanos. L’équipe arrivera sur place, à Meaux (Seine-et-Marne), vendredi. “Les filles ne sont pas stressées pour le moment. Mais je pense que ça viendra d’un coup au moment d’arriver sur place”. Puis place, très vite, à la grande fête du cyclisme féminin.

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