Paul Penhoët rentre bredouille du Tour Poitou-Charentes (2.1). Pourtant, il n’est pas passé loin de l’emporter, plusieurs fois. Le premier jour, d’abord, lorsqu’il a réglé le sprint du peloton derrière une échappée qui sera parvenue à résister jusqu’au bout. Le sprinteur de la Groupama-FDJ est passé encore plus près ce vendredi, lors de l’ultime étape. Mais dans les rues de Poitiers, il a été devancé par une ancienne figure emblématique de la maison, Arnaud Démare, lequel décroche (enfin) son premier bouquet de l’année (voir classement). “Franchement, l’équipe a fait un boulot incroyable. Si on ne conclut pas, c’est parce que je n’ai pas été le plus rapide mais collectivement, on était les plus forts. On avait à coeur de bien faire, on a tout mis en place pour remotiver tout le monde mais je suis battu par un très grand coureur”, concède Paul Penhoët auprès de DirectVelo, derrière la ligne d’arrivée.

Bien sûr, l’athlète de 22 ans comptait bien lever les bras au ciel cet après-midi, mais difficile d’avoir quelconque regret lorsqu’on est devancé à la régulière. “Ça me fait du bien de voir que tout le monde est à 100% autour de moi, ça fait plaisir. C’est de bon augure malgré tout. Habituellement, plus la saison passe et plus les watts ont tendance à baisser. Mais depuis mon opération, c’est tout l’inverse. J’arrive à sortir de gros watts, que ce soit à l’entraînement ou dans les sprints en compétition. Ça me met vraiment en confiance même s’il n’y a pas la victoire au bout. Je me sens plus fort durant les courses”.

Paul Penhoët, qui cumule désormais quatorze Top 10 depuis son retour à la compétition en mai dernier, préfère donc voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide. “Si les jambes reviennent vraiment bien au sprint, il y aura de très belles choses à faire en fin de saison et surtout l’année prochaine. Cette semaine, il me manque la victoire, c’est dommage. Mais je retiens l’esprit collectif. Je travaille avec pratiquement le même groupe depuis ma reprise de la compétition et ça marche de mieux en mieux”. Cela tombe bien, la saison n’est pas finie.