Chez les femmes aussi, le Finestre a souri à l'Espagne

Crédit photo Aurélien Regnoult - DirectVelo

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Avant que Pablo Torres ne fasse son spectacle au Finestre, passant proche de renverser le Tour de l'Avenir, l'Espagne avait déjà été en réussite quelques heures auparavant, pour le passage des féminines. Certes loin derrière le numéro de Marion Bunel, et sa principale adversaire Isabella Holmgren. Mais Eneritz Vadillo et Paula Blasi ont brillé à leur manière, en prenant leur rythme avant d'entamer la remontée fantastique et de déposer une à une les concurrentes qui étaient devant elles au pied. "Au départ, j’espérais tenir plus longtemps mais je savais que Marion Bunel était plus forte. Finalement, j’ai dû prendre conscience que je n’étais pas capable d’accélérer et qu’il valait mieux attendre plutôt que de dépenser de l’énergie et le payer plus tard", raconte Eneritz Vadillo.

Dans cette entreprise, celle qui prétendait à une place sur le podium a pu compter sur une grande Paula Blasi, qui a fait le tempo dans toute l'ascension et ne l'a jamais lâchée d'un mètre. "Eneritz et moi avions de bonnes jambes donc j’ai roulé pour elle. Petit à petit, nous avons rattrapé toutes les filles échappées jusqu’au sommet. L’équipe a fait un super travail et on a rempli tous nos objectifs", exulte celle qui a fini l'épreuve en beauté en s'offrant la 3e place d'étape devant sa leader. "Ça a été une super journée. J’avais de très bonnes jambes. Je suis très heureuse d’être ici avec la sélection espagnole, l'objectif était de protéger notre leader, en défendant sa place ou même en montant sur le podium. C’était déjà le dernier jour donc on en a profité jusqu’aux derniers virages et aux derniers mètres comme si on avait gagné"

« JE NE PENSE PAS QU'ON AURAIT PU FAIRE MIEUX »

Dans les derniers kilomètres, avec les routes qui serpentent, il était facile d'avoir un point de vue sur les concurrentes. Alors sur le haut, une voix résonnait dans le mythique Finestre. Celle du mécanicien de l'équipe d'Espagne qui a passé l'ascension le nez hors de la fenêtre, et qui avait sans doute un stock de pastilles pour la gorge pour soulager ses cordes vocales. "C'était très difficile mais exceptionnel. C’est un rêve de grimper un col pareil, d’y mener une bataille et de terminer 3e du classement général. Les derniers virages étaient pleins de monde, c’était incroyable", raconte Eneritz Vadillo. "C’est une montée qui peut devenir très compliquée si on n’a pas les jambes. Nous avons réussi à maintenir un bon rythme en faisant abstraction de ce qui se passait devant. On se sentait toutes les deux très bien même si ça a été un peu plus dur sur la fin", ajoute Paula Blasi.

Eneritz Vadillo est donc montée sur la boite après les difficultés de Julie Bego et Nicole Steinmetz. "Je savais que la journée pouvait bien se passer mais je n’étais pas très confiante le matin. Grâce à Paula, on a réalisé une super étape. Je suis très contente", sourit la grimpeuse basque, qui vit près de Bilbao. D'autant qu'elle ne s'y attendait pas forcément. "Je ne venais avec aucun véritable objectif. Je ne savais pas vraiment où je ne me situais pas rapport aux autres. Sur la première étape, quand j’ai terminé 6e, j’ai vu que je pouvais jouer le podium et c’est devenu l’objectif". L'Espagne a donc finit sa semaine en beauté. "Je ne pense pas qu’on aurait pu faire mieux. On a très bien joué avec nos cartes. Dans l’équipe, tout le monde a bien compris son rôle et ça a abouti à un bon résultat", conclut Paula Blasi. En Espagne, il n'y a donc pas que les hommes qui ont marqué le Tour de l'Avenir.

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