Sans les blessures, Hervé Salaun jouerait encore au foot

Crédit photo Philippe Pradier - DirectVelo

Crédit photo Philippe Pradier - DirectVelo

Avec son mètre 90, il s'est fait remarquer à la Coupe de France Fenioux au mois de septembre dernier. Et encore plus quand Hervé Salaun est monté sur la plus haute marche du podium du tournoi de keirin Elite, alors qu'il est encore Juniors. "J'espère avoir fini ma croissance car 1,90 mètre, c'est grand sur le vélo", glisse-t-il à DirectVelo.

Il sera donc au départ du Championnat de France de l'Avenir du 30 octobre au 3 novembre au vélodrome couvert de Loudéac. Et le Néo-Calédonien sera chez lui dans le vélodrome breton puisqu'il est installé à Loudéac depuis le mois de mai. "J'ai 18 ans, il fallait bien que je parte à un moment. Il y a le vélodrome et je suis en études supérieures à Loudéac". Il n'est pas le seul coureur du "Caillou" à tourner presque tous les jours sur la piste du Centre-Bretagne puisqu'il y retrouve Hugo Pommelet.

« JE ME SUIS SPÉCIALISÉ EN CADET 1 »

Pour arriver en Bretagne, Hervé Salaun a donc fait un long voyage. S'il est là c'est qu'il a commencé le vélo "à 4-5 ans à école de cyclisme mais je faisais d'autres sports, du foot, du basket", rembobine-t-il. Le vélo, il baignait un peu dedans dès sa naissance puisqu'il est le fils de Gérard Salaun, ancien président du comité de Nouvelle Calédonie, et de Félicia Ballanger, la cycliste française la plus titrée avec trois médailles d'or olympique et dix titres de Championne du Monde de vitesse et du 500 mètres. "Mais mes parents ne m'ont pas forcé à en faire, c'est venu tout seul", ajoute le coureur.

Hervé Salaun a commencé la piste à huit ans sur son vélo de route à l'école de vélo qui se tenait au vélodrome de Nouméa. Mais c'est sa croissance qui l'a mis en selle pour de bon. "J'ai dû arrêter le foot à cause des blessures à cause de ma taille, explique-t-il. Sinon, j'aurais continué le foot". Il se met alors sérieusement au vélo et découvre vite sa prédilection pour le sprint. "Je me suis spécialisé en Cadet 1 et en Cadet 2 je suis allé au Championnat de France". La route, c'est terminé pour lui. "Seulement à l'entraînement, je préfère éviter les risques de chute dans les courses".

« ON NE VA PAS TOUS RÉUSSIR »

Le sociétaire de l’École Calédonienne du Vélo est taillé pour la vitesse. "C'est un sport que j'aime beaucoup. J'aime les efforts courts et violents, la tactique, d'être un contre un, ou à six en keirin. En revanche, je sais que je ne peux pas tenir douze tours en poursuite". Et il ne cache pas ses ambitions. "Je compte faire carrière mais je sais qu'on ne va pas tous réussir. L'an prochain je passe Espoirs, on va voir ce que ça va donner".

À Lyon, il a pu s'étalonner par rapport aux meilleurs Juniors français. "J'ai eu le temps de me préparer en vue du Championnat de France et ça m'a permis de voir où j'en étais par rapport à Etienne Oliviero et Matthias Sylvanise, qui sont les meilleurs en France". Il retrouvera ses adversaires à Loudéac où il s'alignera en vitesse, en keirin, dans le kilomètre et en vitesse par équipes avec la Nouvelle-Calédonie.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Hervé SALAUN