Antoine Morlong, coureur entreprenant

A 23 ans, Antoine Morlong n'est pas seulement un coureur 1ère catégorie à l'Entente Cycliste Felletin-Ussel Creuse-Corrèze, classé 8e du Championnat du Limousin. Il s'est aussi installé à son compte depuis le 1er mars. En effet, il a créé sa propre entreprise, Roulezfacile.com. La partie émergée de son entreprise est un magasin d'exposition à La Souterraine dans la Creuse mais il y a aussi un site marchand. "Je vends tout ce qui a trait à la course à pied et au vélo, les accessoires, la nutrition, les vélos complets et aussi des vélos à assistance électrique", détaille-t-il à www.directvelo.com. D'ailleurs, le jeune chef d'entreprise croit beaucoup aux vélos électriques. "Grâce à ces vélos, Madame pourra accompagner Monsieur dans ses sorties et partager sa passion. Si ça peut contribuer à la paix des ménages alors tant mieux", sourit-il.

Titulaire d'un Master 2 en management de l'innovation, le Limousin ne pensait pas se lancer si jeune dans l'aventure de l'entreprenariat. "J'ai terminé mes études en juillet 2013 mais j'ai galéré pour trouver un travail", rappelle-t-il. Alors il s'est dit que "la vie est faite d'opportunités qu'il faut voir saisir."

Comme tous les coureurs qui travaillent, Antoine Morlong doit trouver du temps pour s'entraîner : "Mon emploi du temps est très malléable, je vois au jour le jour. J'ai des impératifs, ma journée commence à 6h30 et elle se termine... quand j'en ai marre. Je roule 1h30 entre midi et 14h et parfois le soir. J'essaie de m'accorder une sortie de 3h30 par semaine où je retrouve les copains. Cela me permet de débrancher un peu, c'est important moralement et physiquement."

Pour le coureur-entrepreneur, il y a des points communs entre le statut de chef d'entreprise et celui de coureur cycliste. "C'est sensiblement la même chose. Il y a l'envie de bien faire, de réussir et surtout de se battre pour y parvenir. Symboliquement, le cyclisme est parfaitement représentatif du monde du travail. C'est un sport ingrat, dur moralement et physiquement. Il demande beaucoup de sacrifices et il faut se remettre en question après chaque course. Mais lorsqu'on atteint son objectif, on est fier de soi. C'est pareil pour un chef d'entreprise."
Etre coureur serait donc un bon entraînement pour être patron. "Je m'inspire des valeurs que m'a inculquées le vélo pour les appliquer dans mon entreprise."

Le coureur de l'ECFUCC poursuit donc deux objectifs de front : continuer de prendre du plaisir sur le vélo en aidant ses coéquipiers dans les grands rendez-vous et faire connaître son entreprise (dont il alimente le site quotidiennement) par la prospection et le démarchage.

Crédit Photo : www.velo19.com
 

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