Reto Müller : « Chambéry, le meilleur choix »
L'arrêt de la BMC Development a changé ses plans. Mais Reto Müller n'a pas vraiment eu le temps de s'inquiéter l'été dernier. "J'avais plusieurs contacts mais le Chambéry CF était le meilleur choix que je pouvais faire, estime le Suisse. Je connais l'équipe depuis mes années Juniors. Je trouvais que c'était une bonne formation pour se développer. J'ai parlé avec Loïc (Varnet) et j'ai eu un sentiment positif. Ils veulent faire progresser les coureurs".
S'il a déjà une solide expérience au niveau international, le coureur de 20 ans découvre le calendrier amateur français. "Il y a beaucoup d'attaques sur les Elites mais ça ne me surprend pas. En revanche, c'est différent en Coupe de France DN1. C'est encore difficile de tout maîtriser car il y a des équipes que je ne connais pas encore bien. J'apprends", sourit le 3e du Championnat du Monde Juniors 2016.
TROP D'EFFORTS À VOUGY
Voici peut-être une explication à sa défaillance sur le Grand Prix de Vougy, deuxième manche de la Coupe de France DN1. Le Chambérien a été distancé du groupe de contre revenu sur les trois échappés (lire ici). Il reconnaît avoir ce jour-là laissé beaucoup d'énergie en cours de route. "Je suivais les attaques en début de course. J'étais un peu à bloc. Une fois le contre parti, je n'ai pas réussi à revenir", regrette celui qui se définit comme un puncheur, aimant les "courses usantes".
Pour l'instant, son bilan de début de saison est bon. Il a obtenu un premier podium en Elite (2e), au Circuit des 4 Cantons, dès sa deuxième course de l'année. Et après Vougy, il s'est vite rassuré, samedi dernier, en se classant 17e du Tour des Flandres Espoirs (Coupe des Nations). Il apprécie surtout avoir été bien placé dans les moments-clés. "Derrière l'Australien (James Whelan), il y a eu beaucoup d'attaques, rapporte-t-il. Le peloton des poursuivants s'est cassé en deux dans l'avant-dernière montée. Je ne pouvais plus suivre alors je me suis retrouvé dans le second groupe. C'est ensuite rentré mais je n'avais plus les jambes pour sprinter".
« MON FRÈRE M'A FAIT PROGRESSER »
En quittant la Belgique, il n'a pas eu besoin d'appeler son frère Patrick pour refaire la course. Le temps de l'épreuve, il a pu retrouver son aîné qui est passé pro cet hiver chez Vital Concept CC. "L'an dernier, nous étions coéquipiers chez BMC Development. C'est sûr que maintenant, c'est différent, on se voit moins, mais on parle beaucoup au téléphone. On se raconte les courses. J'apprends grâce à lui. C'était bien d'avoir mon grand frère à mes côtés l'an dernier pour mes débuts Espoirs. En course, il me dit de rester calme, de patienter. Nous nous sommes toujours entraînés ensemble. Ça m'a fait progresser car je devais rouler plus vite que s'il n'avait pas été là".
Cela ne sera pas de trop entre mercredi et dimanche, sur les routes plates du Tour du Loir-et-Cher où professionnels et amateurs s'affrontent. "J'avais coché la Kattekoers et le Tour des Flandres. Le Tour du Loir-et-Cher est un autre rendez-vous important. J'ai envie de faire quelque chose de bien ici", prévient-il.