L'UCI resserre la vis aux paris

Crédit photo ASO - Alex Broadway

Crédit photo ASO - Alex Broadway

En 2018, l'Union Cycliste Internationale avait déjà encadré les relations entre les sociétés de paris et le monde cycliste. Le premier principe était l'interdiction pour "tout assujetti aux règlements de l'UCI de s'associer à l'organisation de paris sur les compétitions cyclistes" (lire ici). Il est aussi déjà interdit à tout licencié de parier -ou de faire parier un tiers- sur une course à laquelle il participe ou dans laquelle il est impliqué, ou sur un championnat national, continental ou mondial de ses disciplines, ou encore sur tout événement multisport dans lequel il est impliqué. 

UN COUREUR N'EST PAS UN BOOKMAKER

En ce début de saison 2020, la fédération internationale a voulu repréciser la nature des relations autorisées ou interdites entre ces deux parties.

Il est en particulier interdit à tout licencié de détenir des intérêts financiers directs ou indirects dans des activités de paris qui concernent le cyclisme et il lui est interdit de participer à la détermination des cotes des paris proposés dans une épreuve cycliste.

Pour pouvoir parrainer une course, une équipe ou un licencié, une société de paris, y compris les loteries nationales, ne peut pas "participer directement ou indirectement à la gestion ou à la prise de décision de l'organisateur, de l'équipe ou du licencié concerné" sauf si elle s'abstient d'organiser des paris sur les épreuves de l'organisateur ou sur les courses auxquelles participe l'équipe ou le licencié qu'elle finance. Par exemple, la FDJ ne propose pas de paris sur le cyclisme.

DÉLIT D'INITIÉ 

Mais il est aussi interdit pour tout licencié d'être parrainé par une société de paris qui organise des paris sur des épreuves qui ne figurent pas dans la liste des courses ouvertes aux paris établie par l'UCI, ou des types de paris interdits (comme le face-à-face).

Tout organisateur, équipe ou licencié qui veut être patronné par une société de paris, devra s'assurer que le contrat qui le lie à cette société "prévoit explicitement l'interdiction pour la société de paris de récolter des informations d'initié et/ou tout autre information susceptible d'être utilisée en vue de manipuler une épreuve cycliste et de participer à une quelconque décision de nature sportive". 

L'UCI a d'ailleurs alourdi le barème des amendes pour les équipes qui enfreignent le règlèment qui concerne ces jeux d'argent.

Ce nouveau règlement est entré en vigueur ce mardi 11 février 2020.

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