Ce mercredi, Melvin Landerneau aurait dû être en Bulgarie, dans le vélodrome de Plovdiv, pour disputer la vitesse par équipes dans le cadre du Championnat d'Europe. Mais en début de semaine dernière, il apprend le forfait de l'équipe de France. "On l'a appris le mardi, pendant l'entraînement. Ça nous a mis un gros coup derrière la tête. Toute la préparation était faite, déclare le sprinter à DirectVelo. Le Championnat d'Europe était un gros objectif avec l'annulation de toutes les autres compétitions cette année".

Le sociétaire du Team Voussert n'a plus épinglé un dossard depuis le Championnat du Monde de Berlin, disputé fin février. Même si les sprinters sont habitués à peu courir dans une saison, ça commence à faire long. "Pour nous tous, ça nous fait bizarre. Travailler sur des objectifs lointains c'est plus compliqué". Les coureurs de l'équipe de France essaient de compenser le manque de compétition à l'entraînement. "Nous disputons de petites compétitions à l'entraînement mais ce n'est pas la même adrénaline, reconnaît-il. Mais ça reste du bon travail".

« IL Y A PIRE »

Avec le Championnat d'Europe rayé du programme, les sprinters doivent se tourner vers un avenir plus lointain. "Nous nous sommes remobilisés. L'objectif principal reste les Jeux olympiques de Tokyo si tout va bien", indique le coureur de 23 ans. Il relativise sa situation. "Nous sommes privilégiés de pouvoir continuer à nous entraîner, il y a pire". Le prochain Championnat d'Europe, prévu du 17 au 21 février, arrive d'ailleurs presque trop tôt. "Ça arrive vite. En tenant compte de la phase de développement puis la phase de repos avant un championnat, ça m'étonnerait qu'on soit à notre meilleur niveau en février", tempère-t-il.

Cette semaine, Melvin Landerneau devait disputer la vitesse par équipes et le kilomètre, "pour travailler le sprint long, précise-t-il. Je reste concentré sur la vitesse par équipes". Le finisseur du trio tricolore suit à distance le Championnat d'Europe et le compétiteur remonte vite à la surface devant les résultats. "On avait la possibilité de faire quelque chose là-bas, c'est dommage".