Le VC Rouen 76 a encore de la marge

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

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Solide 2e de la précédente édition de la Coupe de France, le VC Rouen 76 s’était même adjugé le chrono par équipes du Chrono 47. Mais cette année, les protégés de Jean-Philippe Yon et Pascal Carlot commencent l’exercice 2022 légèrement en dedans par rapport aux attentes placées. Sur les épreuves de catégorie Élite Nationale, Florentin Lecamus-Lambert et Dylan Kowalski ont signé les meilleures places… à savoir une 5e position. "C'est plutôt moyen, on aurait pu s'attendre à au moins décrocher une victoire, ce n'est pas encore le cas. On a bien travaillé, on a eu un cluster Covid qui a mis plusieurs coureurs en deçà de leurs capacités. On a été collectivement un peu ébranlé", souligne Jean-Philippe Yon, à l’aube de disputer la deuxième manche du challenge de régularité, à la Vienne Classic.

AIX, « LA MANCHE QUI NOUS CONVENAIT LE MOINS »

Sur la première manche, au Grand Prix du Pays d’Aix, les Rouennais ont sauvé la mise grâce à l’accessit de Dylan Kowalski, qui en a terminé aux portes du Top 10. Mais l’ancien coureur de l’actuelle nommée Go Sport-Roubaix Lille Métropole est passé proche d’un gros résultat. "Dylan était le coureur protégé par rapport au parcours. On a un bon groupe de routiers-sprinteurs. Mais avec le dénivelé assez musclé, on n’est pas trop payé alors que Dylan était très fort. Il sort dans le dernier tour, il est repris à deux kilomètres de l'arrivée et son sprint a été loin d'être parfait. On doit se contenter de ces points, l'objectif était de marquer, car c’est probablement la manche qui nous convenait le moins". La Vienne Classic pourrait bien convenir aux Normands, malgré quelques imprévus.

Sur une épreuve réputée favorable aux sprinteurs, Rouen aura quelques cartes à jouer. Mais pas celle d’Alexis Pierre, pourtant très à l’aise dans cet exercice. "Il fait partie des coureurs impactés par le Covid, il n’a pas la carburation, donc on a modifié la compo. On a deux coureurs capables d'aller devant, et un collectif capable de prendre la course en main s’il y a sprint. C’est une arrivée de puncheur-sprinteur. L’emballage final est compliqué, avec un virage à l'épingle où il faudra être très bien placé. Et si on passe là, on peut jouer", estime Jean-Philippe Yon, qui pourra en revanche compter sur deux recrues phares de l’hiver, Dylan Kowalski et Jordan Levasseur. "Dylan est le parfait capitaine de route, il sait parler aux jeunes, prendre des initiatives. Jordan a moins ce tempérament, mais il est très bon pour mettre l'ambiance, c’est important aussi".

« ON EST CAPABLE DE FORMER À TRÈS HAUT NIVEAU »

Si ces deux solides coureurs reviennent des pros, Rouen a néanmoins perdu deux très belles cartes à l’intersaison. Kévin Vauquelin, sa locomotive et machine à rouler, passé chez Arkéa-Samsic, et Hugo Toumire, solide grimpeur parti lui du côté de Cofidis. "C'est clair qu'en matière de recrutement on n’a pas trouvé l'équivalent dans leur barrière d'âge. On n’a pas l'occasion de recruter ces profils, on est une réserve de rien du tout. Eux sont arrivés chez nous parce que ça s’est mal passé à Chambéry, sinon on ne les aurait jamais eus", reconnaît le directeur sportif. Mais la formation normande peut se targuer d’avoir lancé ces deux garçons vers les pros. "On montre qu’on est capable de faire un travail équivalent à Chambéry. Si on regarde le bilan, Kévin est le meilleur rouleur français, et en montagne, Hugo est le meilleur grimpeur français avec ses 5e places au Tour de l’Avenir et au Tour de Savoie Mont-Blanc. On est capable de former à très haut niveau, faut-il encore avoir ces coureurs capables de l'être"

Si les résultats peuvent s’améliorer, l’entente au sein d’un groupe plutôt renouvelé est idéale. "L’état d'esprit est très bon, on a fait des choix dans notre équipe. Des coureurs ne sont pas conservés alors qu’ils sont très bons. On a privilégié l’état d'esprit et le collectif". De quoi espérer un nouveau bon classement en Coupe de France. "Elle nous plait bien. La Vienne rentre bien dans nos plans, l’Artois aussi. Pour le chrono par équipes, on a une équipe plutôt compétitive pour le doublé, c'est pas mal. Et la finale à Cherbourg ne sera pas contre nos qualités. Mais il y a peu de manches, on peut vite se rater et ça deviendrait alors rapidement compliqué. On fera le point après la course de ce dimanche". Et puis capitaliser sur ce groupe de solides coureurs au niveau supérieur. "En Classe 2, en étant typé routiers-sprinteurs, on a moyen de s'illustrer, sur les classements généraux comme sur les étapes. On n’ira pas frileux, mais pour prendre la course en main, et gagner des courses à ce niveau". Mais d’abord, nouvelle chance sur la Vienne Classic. 

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