Geoffrey Soupe : « J’aime ce que je fais »

Crédit photo Quentin Photographie BE

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Geoffrey Soupe effectue sa reprise cette semaine sur les routes du Tour de Wallonie. “Ça va bien à l'entraînement mais la course permet d'en savoir plus”, confiait-il ce lundi, à DirectVelo, au départ de la première étape de l'épreuve belge. Il a préparé la seconde partie de saison en Savoie, autour d’Aix-les-Bains. “Je voulais faire de la montagne qui me convient. N’étant pas grimpeur, faire des grands cols ne me servait pas à grand-chose”.

« RETROUVER DES VRAIES SENSATIONS »

Ces prochaines semaines, le coureur de TotalEnergies a envie de “retrouver un vrai niveau” après une première partie d’exercice perturbée par “une grosse chute” au Grand Prix de Denain. Il a eu une rupture du fascia Lata. Une période pas facile à vivre. “Les convalescences sont compliquées, on est tout seul à la maison. L’équipe est présente pour nous aider mais c’est à distance, donc il faut être solide mentalement et avec son entourage. Il faut cravacher tous les jours pour retrouver son niveau. Ça a été très difficile, ça laisse des traces autant physiquement que mentalement. C’était compliqué de retrouver des sensations sur le vélo, car j’ai lâché beaucoup d’énergie pour revenir à un niveau professionnel. J’ai eu un mois de mai assez difficile”, reconnaît-il.

L’Aindinois est ambitieux pour la suite de la saison. “J’ai envie de retrouver de vraies sensations. Maintenant, tout ça est derrière moi. J’aimerais renouer avec la victoire, c’est toujours ce que l’on souhaite. Il faut essayer de retrouver quelque chose de cohérent avec mes capacités, dans des sprints, des fins de courses ou du job pour des leaders”.

« TOUJOURS L’ENVIE DE ME DÉPASSER »

Geoffrey Soupe arrive en fin de contrat. Pour l’heure, il n’a pas de certitude sur son avenir. Une chose est sûre, il aimerait toujours être dans les pelotons en 2025, et en particulier chez TotalEnergies où il évolue depuis 2020. “Je sais qu’il ne me reste pas des masses d’années mais j’ai toujours l’envie de me dépasser. Je sens que le corps suit donc j’ai vraiment l’envie de continuer”. De nombreux coureurs de sa génération ont déjà raccroché ces dernières années. “Je ne me rends pas encore compte de mon âge tant que mon corps et mon esprit suivent. Tant que ça se passe comme ça, j’ai envie de continuer. Je pense toujours pouvoir aider et apporter une plus-value à un collectif donc je vais continuer sur cette voie-là. Je n’ai pas envie de faire l’année de trop mais là ce n’est pas encore le cas. J’ai envie de continuer parce que j’aime ce que je fais”.

L'athlète de 36 ans a été reboosté par sa victoire d’étape l’an passé sur la 7e étape du Tour d’Espagne. “Ça m’a redonné de l’élan et de l’espoir. Je sens que je suis encore capable de faire de belles choses, bien sûr pas aussi régulièrement qu’un jeune plein de fraîcheur mais ça m’a donné beaucoup d’envie”. Et ce même si la vie de coureur cycliste n’est pas un long fleuve tranquille. “Les années se suivent mais ne se ressemblent pas forcément. Ça a été compliqué cette année mais j’espère que la fin de saison va être prolifique et que je vais redevenir le coureur que j’ai envie d’être”. Cette année, il n’y aura pas de participation à la Vuelta pour la ProTeam française. Alors le Tour Poitou-Charentes et des courses d’un jour seront à son programme ces prochaines semaines. “Pour le mois de septembre, on attend encore des confirmations de courses par étapes, je ne sais pas encore lesquelles je vais faire mais il y en aura pas mal”. De quoi terminer sa saison sur une bonne note.  

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