Trois questions à Paul-Mickaël Menthéour

Arrivé dans le monde du vélo sur le tard, Paul-Mickaël Menthéour n'en demeure pas moins l'un des plus grands espoirs bretons. Coureur espoir 2ème année en 2009, le sociétaire du BIC 2000 entend bien franchir un cap. Le neveu d'Erwann Menthéour et fils de Pierre-Henry sera au départ de Manche-Atlantique dimanche. A seulement 19 ans, le jeune Menthéour a déjà la tête bien remplie.

DirectVélo : Quel bilan as-tu tiré de ta première saison chez "les grands" ?
Paul-Mickaël Menthéour : J'ai beaucoup appris en 2008, ça a été pour moi une année d'apprentissage. Le passage de junior à 1ère catégorie exige un temps d'adaptation que j'ai vécu de manière rapide, sereine et confiante. J'ai fait des courses où l'on apprend beaucoup de choses. Le Tour d'Alsace, par exemple, a été pour moi une très bonne expérience. Là-bas, j'ai découvert ce que c'était de faire du vélo. Ma priorité pour cette année 2009 sera de courir de façon juste. Je suis un coureur offensif, j'aime faire la course et me montrer, ce qui je pense est très bien pour apprendre rapidement. Mais il faut que je me contienne un peu plus. En 2008, quand j'avais de super jambes, je le montrais à tous le monde. Cette année j'agirai différemment, je veux montrer ce que je vaux et avoir des résultats significatifs. En vélo, on est fort si on est malin.

As-tu modifié ta préparation cet hiver ?
Oui, complètement. Mon programme hivernal a été moins conséquent que l'année précédente, j'ai donc compensé le fait de moins m'entrainer par une hygiène alimentaire stricte. J'ai trouvé difficile de respecter un programme d'alimentation, j'ai même trouvé ça plus dur que de partir rouler sous la pluie quand il fait 0°, mais il faut savoir ce que l'on veut. Je suis déjà presque à mon poids de forme. J'ai aussi fait pas mal de musculation car j'ai du retard par rapport aux autres musculairement, j'ai commencé tard le vélo. L'année dernière, j'ai fait un gros hiver pour marcher dès le début et être en confiance. J'étais en forme dès les Plages Vendéennes, mais après Manche Atlantique j'ai eu un contre-coup assez long. Cette année j'aimerais être plus régulier, je m'entraîne en conséquence.

Comment évolue ta tendinite ?
Elle n'évolue pas trop justement. J'ai une gène depuis trois semaines, mais je suis contraint à ne pas rouler pendant six jours car la douleur devient plus aigue. C'est une sacrée prise de tête mais quand je vois Anthony Fonseca qui doit couper cinq mois à cause d'une chute ou Fabien Taillefer qui coupe deux mois et demi à cause d'un kyste, j'essaie de relativiser... C'est pas si grave finalement. Je me concentre sur la suite, je devrais être en forme au Grand Prix Gilbert Bousquet, au Circuit du Méné et au Tour de Bretagne. Pour l'instant je me prépare à être au top sur ces trois courses. Je me fixerai le reste de mes objectifs plus tard mais tous les résultats sont bons à prendre.

En savoir plus