Le week-end dernier, Vincent Ragot (VC Pays de Loudéac) a bien fêté son anniversaire. Avec deux bouquets de vainqueur, celui qui se dit "un peu en galère cette année" pouvait être content.
Jusque là, le Breton avait levé les bras à quatre reprises mais il lui manquait un succès sur une Elite Nationale. Depuis samedi et le Tour de Rhuys, c’est chose faite. Et ce fut une journée presque parfaite pour le boulanger-pâtissier. "Nous sommes sortis au km 50, je ne me suis jamais posé de questions, ça roulait très vite tout le long", indique-t-il à www.directvelo.com.

« Le sprint se joue dans la tête »

Confiant jusqu’au bout, il savait que sa pointe de vitesse pouvait faire la différence sur cette épreuve morbihannaise qui se termine bien souvent au sprint. "Je savais que je pouvais gagner. Dans les derniers tours, les coureurs du BIC nous ont attaqué un à un. J’accompagnais les coups sans trop me découvrir", relate-t-il. C’est dans le dernier tour qu’il portait l’attaque fatale à ses compagnons d’échappée, excepté Julien Jégou (BIC 2000) qui prit sa roue. Ensuite, il n’avait plus qu’à contrôler l’avance prise et se concentrer sur son sprint. "Je savais que j’ai une meilleure pointe de vitesse que Julien. Le sprint se joue beaucoup dans la tête", ajoute-t-il.

Le désir de stopper la saison

Malgré cette victoire, le coureur de 29 ans ne "prend pas plus de plaisir sur (son) vélo" actuellement. Il avoue même ne plus trop s’entraîner. "Je gagne donc physiquement je suis là, je ne suis pas ridicule. Mais ça ne fait pas tout", concède-t-il. Il voulait même stopper sa saison au Tour du Parc, sur une victoire. "Je me disais même que si je gagnais ce samedi au Tour de Rhuys j’arrêtais", glisse-t-il.

Une nouvelle victoire, la saison continue

Cependant, ses équipiers comptaient sur lui le lendemain, sur le Grand Prix d’Avranches, la finale du Trophée de la Manche. Finalement, tout s’est bien passé pour lui. Il raconte : "Je me suis retrouvé à l'avant d'entrée. J'ai senti que j'avais de la bonne force. Je suis sorti du groupe de tête avec Alexandre Mesnil (AC Octeville) à 5 km de l’arrivée. J’ai roulé fort pour éloigner au maximum Cyrille Patoux (VC Rouen 76) et Maxime Cam (UC Briochine) qui sont rapides. Ensuite je savais que j’avais plus de vitesse que Mesnil."
Désormais, il envisage de finir la saison. Il devrait être au départ du Grand Prix de Brissac-Quincé, qu’il avait remporté l’an passé. S’il peut. "J’ai une vie assez chargée en ce moment, ce n’est pas toujours facile (sourires)", confie-t-il.

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Crédit Photo : Pauline Baumer - www.directvelo.com