L'endurance française fait le plein
La traversée de l'Atlantique a permis à l'équipe de France piste d'endurance de remplir tous les quotas pour les Championnats du Monde de Hong-Kong en avril prochain. C'est un des aspects du bilan que tire Steven Henry, l'entraîneur national, des deux dernières manches de la Coupe du Monde disputées à Cali et Los Angeles pour DirectVelo.
DirectVelo : Quel bilan général tires-tu de ces deux Coupes du Monde ?
Steven Henry : Nous y sommes allés dans l'objectif de faire un gros bloc de travail dans la continuité du stage de Valence en Espagne, en vue du mois d'avril. Nous avons pu travailler trois semaines dans de bonnes conditions. Dans ces conditions, les performances sont intéressantes.
« ELLES AURAIENT PU BATTRE LE RECORD DE FRANCE »
Les filles ont eu droit à la poursuite par équipes à chaque manche. Enregistres-tu des progrès ?
Techniquement, elles ont pris leurs marques. La progression est du côté de Marion Borras qui était en reprise. Elle s'est améliorée sur les trois semaines. A Los Angeles, si elles n'avaient pas eu à doubler les Ukrainiennes, elles auraient battu le record de France.
Laurie Berthon n'a pas fait l'Omnium, c'était un choix ?
Laurie avait sa qualification acquise pour le Championnat du Monde. Nous avons donc voulu assurer la qualification de la poursuite par équipes Dames pour le Championnat du Monde. C'est chose faite. Nous avons d'ailleurs réussi à faire le plein de quotas. Il y aura des Français dans chaque épreuve d'endurance à Hong-Kong. En poursuite, il y aura même deux places pour la poursuite individuelle chez les hommes et les femmes.
La poursuite par équipes hommes était inédite...
Leur résultat à Cali (6e NDLR) est plutôt bon vu le travail en volume fait avant. A Cali, ils ont encore roulé sur route. Cela valide le fait d'avoir une base de huit à dix coureurs compétitifs pour le groupe de poursuite par équipes en Coupe du Monde. Pour le Championnat du Monde, l'idée est d'avoir cinq coureurs pour pouvoir enchaîner les deux premiers tours.
« LES DANOIS, CA PASSE OU CA CASSE »
Comment as-tu trouvé l'adversité ?
Les Danois ont signé une énorme performance (3'56"340 sur le vélodrome semi-couvert, ouvert au vent NDLR). Ils sont double médaillés olympiques, ils sortent des 6 Jours de Copenhague et d'un gros stage. Est-ce que ce sera la même chose au Championnat du Monde ? Avec eux, ça passe ou ça casse.
Ces Coupes du Monde marquaient aussi l'application du nouveau règlement de la course tempo de l'Omnium. Le scénario a-t-il changé ?
La course était plus vivante, ça roulait des deux côtés, ça n'a jamais temporisé. A Los Angeles, Sajnok a mis une vingtaine de tours pour doubler mais parce que derrière ça ne se relevait pas.
Depuis le changement de règlement de l'Omnium, on se rend compte que le classement établi après la 3e épreuve, l'élimination, ne change plus beaucoup sur la course aux points.
Sur l'Américaine, tu as procédé à des essais.
Le but était de former les coureurs comme Florian Maître (lire ici), Adrien Garel ou Thomas Denis. A Cali, j'ai fait une erreur dans le choix du braquet. Ils avaient trop petit. A Los Angeles, on a essayé un développement très gros et ça s'est bien passé malgré une chute. Mais au Championnat du Monde, il y aura 80 tours de plus, il faudra mettre un peu plus petit.