Hélène Clauzel : « Retrouver les sensations d’avant »

Crédit photo Yefrifotos

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Voilà trois ans qu’elle avait mis le cyclo-cross de côté. Hélène Clauzel est de retour aux affaires, après avoir fait une longue pause avec la discipline, pour se consacrer au VTT. "Je savais depuis longtemps que j’allais revenir. Mon entraineur avait un problème avec le fait de continuer les deux disciplines. À partir d’un certain niveau, on a besoin de souffler l’hiver et se concentrer sur le VTT. Mais une fois passée en Elites, je savais que j’allais reprendre, j’adore ça". Un retour qu’elle a opéré avec la formation AS Bike Cross Team. "Guillaume (Annoye) m’avait déjà contacte l’année dernière. Mais c’était ma dernière année Espoirs en VTT, je voulais me concentrer dessus. Ma sœur (Perrine Clauzel, NDLR) est allée dans l’équipe, et elle m’en a dit beaucoup de bien".

Du coup, pour son retour au cross, Hélène Clauzel n’a pas hésité. "Guillaume était toujours très intéressé alors que c’était ma reprise. Je me plais vraiment bien, c’est une super équipe. Même si on n’a pas beaucoup de courses, le staff est top, on est bien encadré. Et puis c’est un Team alsacien, ça me tenait à cœur", admet la Haut-Rhinoise. La coureuse de 22 ans avait aussi décidé de mettre le cyclo-cross entre parenthèses pour poursuivre son rêve olympique, à Tokyo. "Derrière Pauline (Ferrand-Prévot), on ne savait pas trop. On s’était fixé ça mais sans plus. J’étais sur les listes, dans le viseur, mais comme je n’ai pas fait une saison exceptionnelle… De toute façon, c’est compliqué de faire mieux que Loana Lecomte, s’amuse-t-elle en évoquant le titre mondial espoirs de sa compatriote. Je n’y pense même plus". Au Japon, en tout cas.

« C’EST 100% PLAISIR »

Le rêve olympique pourrait ressurgir pour Paris 2024. "On y pense, c’est sûr. Mais je concilierai les deux disciplines. Des filles comme Pauline ou Jolanda Neff font du cross l’hiver, c’est bien d’être toujours dans le rythme de compétition". D'autant qu'en raison des aménagements de calendrier, les spécialistes du VTT n’ont pas eu le droit à leur coupure avant d’attaquer le cross. Hélène Clauzel est d’ailleurs mitigée sur son année. "C’est une bonne saison mais pas celle que j’attendais. Il y a mon podium en Coupe du Monde que je cherchais depuis quatre ans. Mais j’espérais mieux au Mondial et au Championnat d'Europe". Elle aura l’occasion de faire mieux sur le Championnat d'Europe de cyclo-cross, à Rosmalen (voir ici). "Je sais que François Trarieux a confiance en moi, j’ai montré que j’étais capable de faire de belles choses en cross. J’ai hâte de pouvoir me confronter aux plus grandes", disait-elle avant de participer, samedi dernier, au Koppenbergcross où elle a pris la 14e place.

Encore dans le rythme et avec les jambes du VTT, Hélène Clauzel pourrait même en tirer un avantage. "Les filles qui ne font que du cross n’ont pas fait de courses, moi j’ai un rythme de courses. Une Ceylin Alvarado n’aura pas forcément plus couru que moi". L’ancienne vice-championne d’Europe espoirs est prête à prendre "un max de plaisir et retrouver les sensations d’avant", pour sa première année en tant qu’Elites. "Je veux voir ce que je vaux. Il y a le Championnat de France et des courses que j’apprécie comme Namur, mais je ne me fixe pas d’objectifs. Avec ma sœur on a découvert les superprestiges, c’est un autre niveau, c’est 100% plaisir". Et puis une fois l’hiver terminé, Hélène Clauzel aura le droit à une nouvelle découverte, pour sa première année Elites en VTT. "Ça va être très dur", sourit celle qui n’aura aucune pression à Rosmalen, ce samedi.

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