CLM Épinal : Un parcours pour spécialistes mais avec des pièges

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

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L’échéance approche. À 24 heures de prendre le départ du contre-la-montre des Championnats de France d’Épinal, les coureuses et coureurs, pros comme amateurs, ont défilé sur le circuit de 45,6 kilomètres pour les hommes et 26,3 kilomètres pour les femmes, entre Thaon-les-Vosges et Épinal. Les premiers ressentis sur la ligne d’arrivée semblent concorder vers un même point. Le parcours devrait sourire aux purs spécialistes. "C'est un beau parcours et ça va rouler assez vite, pronostique Kévin Vauquelin. Le revêtement est plutôt bon, sans trop de mauvaises routes. C'est pour les spécialistes du contre-la-montre, il va falloir faire attention à la position et à la gestion de l'effort. Il ne faudra pas se mettre dans le rouge". Bruno Armirail est d’accord avec son futur adversaire. "C'est un beau parcours. C'est pour un homme fort, ce n'est pas du tout technique, très roulant. J'aime beaucoup, mais il faudra voir quelle est ma condition".

Mickaël Guichard anticipe déjà sur la manière de l’aborder. "C’est un parcours où tout se passe grand plateau, où il n’y a pas de difficulté majeure. C’est un chrono qui se court quasiment tout du long en prolongateur. Pour moi, il y a très peu d’endroits en danseuse. Il n’y a pas énormément de relances non plus puisque les virages se prennent relativement vite, sauf un ou deux. Je pense qu’il va falloir des watts sur ce chrono". Hugo Toumire voit aussi les costauds se distinguer. "Le profil me laissait penser que ce serait plus dur mais au final c'est assez roulant. On a connu des parcours plus escarpés. C'est un parcours pour spécialiste et on devrait retrouver de beaux bébés dans les meilleurs temps, s’amuse-t-il. Il devrait y a voir une belle moyenne à l'arrivée".

« PAS VRAIMENT DE PORTION OÙ ON PEUT RÉCUPÉRER »

Le constat est le même chez les féminines. Marie Le Net rejoint l’avis des hommes. "Je trouve que c'est un très beau parcours, ni trop dur, ni trop facile. Il va falloir envoyer des watts. L'an passé, il fallait gérer une grosse bosse, là il faudra mettre du braquet tout le long. Ce parcours me fait plaisir". La Morbihannaise pourrait bagarrer avec une voisine, Audrey Cordon-Ragot. "C'est un parcours de spécialistes, toujours en prise. Il n'y a pas vraiment de portion où on peut récupérer. Il faut toujours être concentrée, c'est très dur, très technique. Il y a beaucoup de virages et de relances. C'est un très beau parcours, j'aime bien". Le parcours semble donc convenir à tous, et Clément Davy se montre encore plus enjoué. "Je pense que les favoris vont bien s'exprimer. C'est un parcours pour purs spécialistes. Je pense que c'est le plus beau depuis que je fais des France. Il y a vraiment des bons bouts droits, des belles parties où on peut envoyer. J'aime beaucoup".

Mais Clément Jolibert alerte sur quelques pièges. "Il faudra bien gérer son effort. La première partie est relativement facile comparée aux 30 derniers kilomètres. Il faudra partir vite, mais sans s'affoler parce qu'après la première bosse au 10e kilomètre, ça n'arrête pas. On est sans cesse en perte de vitesse dans les petites bosses et il faut sans cesse relancer. Il n'y a pas de changements de rythme, on ne peut pas se mettre en danseuse, il faudra bien rester en position et tirer sur les bras". Comme ses homologues, Damien Poisson estime que le parcours est favorable aux spécialistes, mais il a lui aussi noté quelques obstacles. "C'est un parcours difficile. Il y a beaucoup de bosses, de bascules... Mais il n'y a pas vraiment de bosses qui avantageront les grimpeurs. L'an passé à Grand-Champ, c'était aussi très usant, mais ici j'ai l'impression qu'il y a plus de bosses, ça revient plus souvent".

« QUELQUES POINTS STRATÉGIQUES »

La bosse apres une dizaine de kilomètres de l’arrivée a marqué quelques coureurs. Comme Mickaël Guichard. "Il y a quand même des endroits assez stratégiques, notamment la partie plutôt montante au bout de 11 kilomètres. Il y a une arrivée un petit peu physique aussi". Du côté du VC Rouen 76, on a noté ce point clé. "Les dix premiers kilomètres sont assez faciles, mais il y a une belle bosse au niveau du premier intermédiaire. Il y a quelques points stratégiques sur le parcours où il faudra faire attention", alerte Kévin Vauquelin, avant que son coéquipier Hugo Toumire ne temporise la difficulté. "Il y a beaucoup de bosses, mais ce sont plus des faux plats que des côtes, à part celle au 10e kilomètre". Bruno Armirail conclut sur l’éventuelle difficulté du parcours. "Il n'y a pas un mètre de plat, il faudra bien gérer et la fin est bien dure".

Certains tentent la comparaison avec l’année passée, à Grand-Champ. Les coureurs du Team Pro Immo Nicolas Roux se risquent à l’exercice. "Si on enlève la grosse bosse et la grosse descente de l’année dernière, peut-être que ça peut ressembler avec une grande partie montante qui était sur le final et qui se retrouve un peu au milieu. Il y a des similitudes", estime Mickaël Guichard. Alors que Clément Jolibert pense qu’il "fallait être assez lourd l’année dernière, là le fait d’être léger devrait aider. C'est un parcours assez compliqué. Je vois bien un Pierre Latour se distinguer, mais Cavagna devrait aussi être présent". Mais Kévin Vauquelin pense que le parcours sera plus simple cette année que dans le Morbihan, "où il fallait être plus dans la gestion". Le parcours d’Épinal ne devrait pas bousculer la hiérarchie, mais les quelques pièges tout au long des 45,6 ou 26,3 kilomètres peuvent toujours créer leur lot de surprises.

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Portrait de Bruno ARMIRAIL
Portrait de Audrey CORDON RAGOT
Portrait de Clément DAVY
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Portrait de Hugo TOUMIRE
Portrait de Kévin VAUQUELIN