Victor Koretzky : « J’ai toujours envie de plus »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Petit à petit, Victor Koretzky apprend le métier. Parmi les tous meilleurs mondiaux en VTT ces dernières saisons, l’Héraultais a fait ses grands débuts dans le monde du cyclisme professionnel sur route le 30 janvier dernier lors du Grand Prix de Marseille-La Marseillaise. Depuis, il a enchaîné comme prévu pratiquement toutes les courses françaises du début de saison avec l’Étoile de Bessèges, le Tour des Alpes-Maritimes et du Var, les Boucles Drôme/Ardèche et Paris-Nice. Pour sa première épreuve du calendrier WorldTour lors de la « Course au Soleil », il a évité l’épidémie de grippe qui a touché une partie importante du peloton puis a été capable de résister à une météo capricieuse durant le dernier week-end pour être l’un des 59 rescapés qui sont allés au bout de l’épreuve (voir classement). Jamais d'ailleurs depuis la création du ProTour en 2005 un Paris-Nice ne s’était terminé avec si peu de concurrents.

Bien loin de ces considérations et statistiques, le coureur de la B&B Hôtels-KTM avait un but précis lors de ce Paris-Nice : prendre de la caisse et toujours plus de repères en vue des échéances à venir. Je progresse de course en course en ne me mettant pas forcément de pression. Ça se passe de mieux en mieux pour moi. C’est en bonne voie et j’espère que ça va continuer en ce sens”, se réjouissait-il auprès de DirectVelo au départ de la dernière étape, dimanche après-midi à Nice. Victor Koretzky assure ne pas être surpris par ce qu’il a découvert depuis les premières compétitions de l’année. “C’est ce que j’imaginais. J’ai été un peu ralenti par la Covid et de petites blessures mais globalement, ça va. Maintenant, je compte bien réussir à me montrer à l’avant sur les prochaines courses”.

« JE VEUX GAGNER »

Se montrer, le 5e des derniers Jeux Olympiques de Tokyo en cross-country l’a en réalité déjà fait vendredi dernier, lors de l’étape qui menait à Aubagne (Bouches-du-Rhône) sur ce même Paris-Nice. Présent dans l’échappée du jour, il a résisté jusque dans les dernières pentes du Col de l’Espigoulier, qu’il avait déjà eu l’occasion d’escalader en janvier sur La Marseillaise. “L’échappée, c’est une occasion qui s’est présentée. J’avais de bonnes sensations et ça s’est bien goupillé même si on n’est pas allé au bout. J’ai montré que j’étais le meilleur de l’échappée, ça fait toujours plaisir. Ce n’est pas une grande victoire en soi mais c’est quelque chose qui est bien. C’est une étape vers le futur. C’était plutôt gratifiant”.

Mais pas question, donc, de s’arrêter à ce type de performance. Avec un seul Top 30 depuis le début de l’exercice annuel (voir sa fiche DirectVelo), Victor Koretzky compte bien désormais passer à la vitesse supérieure. “Je ne me satisfais pas de simplement courir. J’ai envie de faire du mieux possible et de gagner. Je suis comme ça, je veux gagner… Là, sur Paris-Nice, c’est un niveau WorldTour donc ce n’est pas évident à faire mais chaque chose en son temps. Ce sera la prochaine étape”. Une nouvelle fois, il tient à afficher toute sa confiance. Et ne compte pas changer d’objectifs, aussi élevés soient-ils. “Je ne me satisfais pas de choses simples. J’ai toujours envie de plus. C’est ce qui me caractérise”. Et ça tombe bien, la saison s'annonce encore longue.

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