Gladys Verhulst n’a pas trainé pour réaliser son objectif du week-end. Elle qui voulait lancer sa saison et donc ouvrir son compteur de victoires sur « son » Tour de Normandie (lire ici), bien qu’elle soit originaire de la Haute-Normandie, a réussi dès la première étape. En s’imposant, presque facilement, au sprint massif (voir classement). "Si on m'avait dit ça le matin, je n’y aurais pas cru. On a fait une belle course. On a plus ou moins tenté notre chance mais plus ça passait plus on misait sur le sprint". Jusqu’à l’emballage final, la journée avait été plutôt tranquille. Le sprint massif est devenu inévitable sur le circuit final. "On a essayé de forcer jusqu'à la fin avec Victo (Guilman) dans la dernière échappée reprise à deux kilomètres de l'arrivée. Mais c’était propice à un sprint et ça nous a souri".

Au passage, la coureuse de FDJ-Suez n’a pas hésité à aller chercher des bonifications. "Je devais les faire, bien emmenée par Eugénie (Duval) et Jade (Wiel). Sur la deuxième, j'ai lancé trop tôt, mais je prends du temps quand même. La plus grosse partie était faite". Puis il ne restait qu’à conclure la journée, dans un sprint qu’elle a largement dominé. Sa dauphine, Martina Alzini, n’a pas eu l’espoir de la battre. "L'arrivée était assez technique. J’ai filoché, j'étais dans la roue de Martina Alzini et j’ai débouché aux 200 mètres. C’était un sprint punchy comme je les aime. Je ne me suis jamais retournée, ça passait ou ça cassait".

« AUTANT AVOIR LE MAILLOT JUSQU’À LA FIN »

Pour le plus grand plaisir du public, venu en nombre ce vendredi applaudir sa protégée, le scénario lui a souri. "Je me suis sentie chez moi, c'était cool. On a été bien accueillies avec Eugénie (Duval), c'était chaleureux. On sentait qu'on était chez nous, on a passé un bon moment, c’était chouette. Il faut dire qu’on est l'une des plus belles régions de France", sourit-elle. L’idée au départ était donc de ne pas trainer à faire la différence. "Il fallait marquer le coup dès le début, voir les forces en présence et voir avec qui j'allais me battre. Maintenant on le sait". La FDJ-Suez va surveiller Christine Majerus, qui évolue ce week-end sous les couleurs du Luxembourg, et Audrey Cordon-Ragot. "Elles ont fait les bonifs, mais la course peut encore totalement changer. Il peut y avoir un tournant les prochains jours".

Quant à Gladys Verhulst, elle ne peut plus se cacher non plus. Entre les bonifications glanées en cours d’étape, et sa domination sur le sprint, la vice-Championne de France doit assumer et défendre sa place au classement général. "Autant avoir le maillot jusqu'à la fin. On va tout mettre en œuvre pour le défendre. On va voir quelle stratégie adopter, ça dépendra aussi du vent, et de la pluie éventuellement. Le point sera fait demain matin (samedi)". Histoire d’ajouter, dimanche, une nouvelle victoire dans sa région. À moins qu’elle n’attende pas le dernier jour pour ajouter un deuxième succès dans sa besace.